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Auto-critique, suite à critique justifiée |
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Vouloir faire mal à l’adversaire et faire souffrir ceux que l’on peux aimer
Mettre les choses à plat pour se retrouver soi-même
Salut et mille excuses à mes camarades avec qui j’ai pu, à un momment de ma vie, avoir plus que des affinités de principe, et que pourtant j’ai blessés.
J’avais écrit en préambule à un article, sur Cournon je crois, "lorsqu’on est sur le terrain on ne voit que l’objectif , on le fixe et on s’efforce de l’atteindre avec le minimum de dommages "collatèraux", alors on a forcément des œillères, on ne voit pas tout"
Ben j’ai fait la même chose avec des mots dans mon article sur Auch ! Parce que je ne suis pas un vrai non-violent, parce que je ne suis pas un cul-béni qui tend l’autre joue quand on lui en colle une, parce que j’me fais violence à moi même pour m’en tenir à la ligne qu’on a définie aux faucheurs.
Mon objectif était de faire sauter la cervelle des troufions planqués derrière leurs uniformes, leurs flingues, leur air de "vrai mec" en utilisant une référence, qui peut les atteindre dans leur machisme . L’enculage vécu comme une atteinte à leur virilité, comme une pratique de domination. Ce n’est pas ce que MOÄ je pense. J’appartiens à une génération qui a foutu un grand coup de pompe dans les conventions, une génération qui dans cette nouvelle liberté a voulu tout essayer avant de dire je suis ou je ne suis pas. J’avais écrit auusi à propos de Verdun/garonne "oh les filles , vos mères se sont faites traitées de salopes pour avoir viré leurs soutifs".
Tout à mon truc, et à ma colère, entre mes œillères, je me suis planté deux fois. Une fois d’abord parce que ce ne sont pas ceux que je visais qui vont sur indy-media (à part les RG et ceux là j’les emmerde). Une seconde fois en ne faisant pas gaffe, que les mots commes toutes les armes, peuvent faire mal aux gens autour, y compris à ceux avec qui on a pu échanger plein de choses agréables...
Je ne vais pas faire comme certains racistes qui te dirons "je ne suis pas raciste je connais même un arabe très bien". Mais NON je ne suis ni homophobe ni sexiste, et j’ai bien plus de respect pour des prostituées, parmi lesquelles j’ai vécu à Pigalle, que pour des poufs de bourges .
Mais c’est vrai que si personne ne vient te mettre le nez dans la merde de temps en temps, tu peux continuer à véhiculer à travers des expressions bêtement populaires, des conneries tout en gardant ta bonne conscience.
Qui n’emploie jamais le mot con, qui n’emploie jamais le mot putain, et encore je m’en tire bien là dessus parce que je ne dit ni pédé, ni enculé.
C’est vrai aussi que je vis dans un milieu ou être homo ou hétéro ne pose aucun problème,ou les vrai salopes ne sont pas celle que l’on désigne par une profession particulière et que de ce fait je ne pense pas toujours, que pour d’autres il peut y avoir péril à vouloir vivre naturellement sa sexualité, sans tabous, ou que le poids des curetons de tout poil ne tente de les broyer de les désigner aux moutons bien pensant comme malsains et pervers. Au non d’une morale de merde, contre laquelle je me bat depuis trente cinq ans.
Donc merci à ces deux militants de m’avoir fait passer une mauvaise nuit.
Avec eux j’ai envie d’établir un contact vrai, parce que je crois que nous avons beaucoup de vécu en commun, contrairement à ce que pouvais effectivement laisser penser mon texte.
Bakou
Bakou
Création de l'article : 16 septembre 2004
Dernière mise à jour : 13 septembre 2004
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