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Youri Bandajevsky, le prisonnier scientifique de Tchernobyl |
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Youri Bandajevsky qui a accusé voici cinq ans le pouvoir de son pays d’irresponsabilité dans la gestion des conséquences de Tchernobyl sur la santé des populations et de cacher la véritable ampleur la catastrophe sanitaire, est toujours prisonnier au Bélarus.
26 avril 1986, catastrophe de Tchernobyl en Ukraine, la Biélorussie (ou Bélarus) qui en est limitrophe reçoit 70% des radionucléides [1]. Selon un bilan soviétique de l’époque, l’explosion a fait 31 morts. Mais depuis 1986 sont décédés plus de 25.000 "liquidateurs" [1bis], ces militaires et civils expédiés sur place juste après l’explosion pour neutraliser le réacteur et enterrer les déchets contaminés (parmi les 360.000 liquidateurs ukrainiens, plus de 35.000 sont aujourd’hui invalides). Et ce sont plus de 2 millions de Biélorusses dont 500 000 enfants et quelques 2,3 millions d’Ukrainiens, dont 450.000 enfants, qui vivent dans des zones largement contaminées et souffrent de maux liés aux radiations (leucémies, cancers du côlon, du poumon, de la vessie, du rein, de la thyroïde, du sein, maladies du coeur et des vaisseaux, maladies du foie, des reins, de la glande thyroïde, altérations du système immunitaire, arrêt du développement mental chez des enfants exposés in utero, cataractes, mutations génétiques, malformations congénitales, malformations du système nerveux (voir lien), hydrocéphalies, etc.).
L’affaire Bandajevsky
L’Institut Gomel
En 1990, Youri Bandajevsky, jeune médecin biélorusse de 33 ans et docteur ès sciences, anatomo-pathologiste, est nommé recteur de l’Institut de Médecine de Gomel avec une double mission : faire de la recherche et former des médecins .
Gomel est à 180 km de Tchernobyl, en zone fortement contaminée et il le sait. Mais, depuis 1988, il a déposé plusieurs projets auprès de l’Académie des Sciences et du ministère de la Santé pour étudier les effets de la radioactivité sur les systèmes et organes vitaux, notamment dans la formation de l’embryon. Gomel est donc un lieu où sa double passion de médecin voulant venir en aide aux populations touchées par la contamination et de chercheur voulant en comprendre les mécanismes, va pouvoir s’exprimer.
Pendant 9 ans, l’Institut médical de Gomel va faire un travail remarqué et Bandajevsky, avec ses 240 publications, reçoit, au niveau international, cinq prix et médailles pour ses découvertes.
Sa découverte principale
Sa découverte principale, Bandajevsky la fait avec sa femme Galina, pédiatre et cardiologue, en mettant en évidence une corrélation quantifiable entre le taux de radioactivité dont un enfant est porteur et la pathologie cardiaque qu’il développe. [2]
Cette radioactivité qu’il étudie n’est pas celle, reconnue, de l’iode 131 qui provoque troubles et cancers de la thyroïde, mais qui perd la moitié de sa nocivité en une semaine. C’est celle du Césium 137 qui s’est répandue par taches, en léopard, qui perd la moitié de sa radioactivité au bout de 30 ans. Une radioactivité qui est dans le sol, et que les populations ingèrent à petites doses, au quotidien, dans les produits sauvages, mais aussi dans les produits cultivés, dans le lait, la viande, le poisson etc. C’est l’influence, sur l’organisme vivant, de ces faibles doses de radioactivité incorporées qui est une donnée scientifique nouvelle. [3]
Publication des résultats de sa recherche :
Or, le Professeur Bandajevsky décide de ne pas garder ces résultats pour la communauté réduite des scientifiques. Dans la mesure où elle concerne autant les habitants des zones contaminées -qui ont à prendre des précautions quotidiennes- que les politiques qui ont à prendre des décisions, il la rend publique. Tout naturellement, dans sa logique de chercheur au service de la vérité. Sans la moindre provocation, là où pourtant sa femme pressent d’emblée, dans cet acte, un danger pour lui et sa famille.
Dans un premier temps, tout le monde semble l’applaudir. En 1999, le Parlement lui demande même, comme à un scientifique de référence, d’évaluer la politique de la Santé et l’usage des fonds qui ont été versés en 1998 pour venir en aide aux populations touchées par l’accident de Tchernobyl. Dans son rapport, Bandajevsky dit ce qu’il pense : seuls, 5°/° des fonds ont été utilisés à bon escient compte tenu de la situation sanitaire biélorusse. Sans doute se fait-il là beaucoup d’ennemis. [4]
Son emprisonnement et le procès :
Le 13 juillet 1999, 15 policiers font une descente de nuit chez le Pr. Bandajevsky, fouillent sa maison de fond en comble ainsi que son laboratoire, s’emparent de son ordinateur, de ses livres, de ses archives, et l’emmènent sous le coup d’un " décret présidentiel contre le terrorisme "... [5]
Il reste 6 mois en prison préventive. Il ne sort que sous la pression internationale, le 27 décembre 1999. Il apprend qu’en fait de terrorisme, il est accusé d’avoir reçu des pots-de-vin pour l’admission d’étudiants dans son Institut. Accusation dont on ne trouvera aucune preuve matérielle. Celui qui l’a chargé, le vice-président de l’Institut de Gomel, lui-même inculpé, se rétracte avant et au cours du procès, disant qu’il a agi sous la contrainte. Rien n’y fait.
Dans un procès où les observateurs de l’OSCE et Amnesty International ont pu dénoncer au moins 8 infractions au code en vigueur en Biélorussie, il est condamné à 8 ans de prison le 18 Juin 2001. Le scientifique comme l’homme ne comprend pas ce qui lui arrive. La tête dans ses recherches, il n’a manifestement pas eu conscience des forces politiques et économiques qu’il affrontait en révélant sa découverte.
Mensonges sur Tchernobyl : les poupées russes...
Mais nous qui nous sentons concernés par cette affaire, nous ne pouvons que nous interroger : comment, à notre époque, un savant qui fait des découvertes utiles pour l’Humanité peut-il être mis en prison sans qu’il y ait une levée de boucliers de tous les scientifiques et politiques des pays démocratiques ?
Lorsque nous cherchons à saisir les rouages de cette affaire, elle nous apparaît comme les poupées russes : derrière chaque enjeu que nous découvrons, nous en trouvons un autre, plus important, qui vient peser de tout son poids pour refermer le couvercle et laisser Bandajevsky à l’ombre et dans l’ombre.
1°) Le premier enjeu : c’est la version que les autorités soviétiques ont donnée de la catastrophe. Dès le début, on en a minimisé les effets, en refusant, contre l’avis de Nesterenko (voir lien), à l’époque haut responsable du nucléaire dans la République socialiste soviétique de Biélorussie, d’évacuer immédiatement les habitants dans un rayon de 100km [6]. Dix ans plus tard, l’URSS dissoute, les autorités veulent réhabiliter les lieux et réintroduire des populations dans les endroits encore contaminés. La théorie des effets dangereux, à court et à long terme, de faibles doses accumulées et incorporées, que soutient Bandajevsky vient à l’encontre de cette politique. Il y a sur ce problème une opposition entre médecins et chercheurs indépendants, présents sur le terrain, et les représentants d’organisations internationales (voir lien) qui sont en parfait accord avec la version officielle russe et biélorusse.
2°) C’est là que nous trouvons le deuxième enjeu, de taille, la deuxième poupée russe. En 1986 le représentant de l’AIEA - à l’époque Hans Blix - déclare que l’humanité peut se permettre un Tchernobyl chaque année. Son nouveau représentant (Gonzales) au congrès de Kiev de 2001, continue à affirmer qu’il n’y a eu, en tout et pour tout, que 32 morts irradiés par l’accident de Tchernobyl et deux mille cancers de la thyroïde supplémentaires, alors que le porte-parole de Kofi Annam parle de 9 millions de personnes touchées.
De fait, reconnaître la responsabilité de l’accident de Tchernobyl dans la mort prématurée de milliers de "liquidateurs", mais aussi dans ces pathologies et malformations qui risquent d’empirer dans les générations futures, c’est s’engager dans des dédommagements incalculables. C’est aussi avouer que l’industrie nucléaire peut, lors d’un accident, avoir des effets dangereux pour la santé, à court et à long termes.
3) Mais l’OMS, dans tout cela ? C’est la troisième poupée russe. Elle met 5 ans, à venir sur les lieux. Elle organise, néanmoins un colloque sur les "effets de Tchernobyl" a lieu à Genève en 1995 : 700 spécialistes venus du monde entier y discutent des pathologies nouvelles et des anomalies qu’on pourrait imputer au nuage radioactif qui a fait le tour de la terre. Ce colloque de 1995 n’a jamais vu ses actes publiés. Six mois plus tard, l’AIEA a refait un autre colloque, en donnant la version "officielle" de l’après-Tchernobyl. On découvre qu’un accord [7] de 1959 lie l’OMS à l’AIEA et enjoint ces deux organisations de l’ONU de ne jamais se nuire l’une à l’autre (voir lien), rendant l’OMS dépendante, de fait, de l’AIEA [8]. Un rapport de 1958 va même plus loin... [9]
Youri Bandajevsky en prison :
Lors de sa première arrestation (juillet-décembre1999) sous le coup d’un décret antiterroriste, il a été torturé physiquement et psychologiquement. Hospitalisé d’urgence avec un double ulcère perforé, il avait perdu 20 kg en 20 jours. Il en est resté très marqué depuis [10].
Les irrégularités tant au niveau de l’arrestation qu’au niveau du procès l’ont fait adopter par Amnesty International [11] comme prisonnier d’opinion. Néanmoins, après sa condamnation le 18 juin 2001, il a été traité, pendant un an, comme un prisonnier de droit commun, dans une chambrée de 80, avec aucune possibilité d’écrire.
Le 11 juin 2002, des parlementaires du Conseil de l’Europe, en visite officielle à Minsk ont tenu à le rencontrer dans sa prison [12]. À cette occasion, il a été transféré dans une chambre à trois (dont un assassin), avec rideaux, télévision et même ordinateur... [13]
Trois mois plus tard, sa femme découvre un homme brisé, physiquement et psychiquement qui ne s’intéresse plus à rien. La chambre en question fait partie de l’Hôpital de la prison et tout laisse penser à cette époque qu’il est sous l’effet de psychotropes. Galina Bandajevskaïa fait une démarche, le 6 septembre 2002, auprès du comité de défense des Droits de l’Homme de l’ONU, déjà saisi de l’affaire [14].
Mais la torture psychologique principale consiste à essayer, par tous les moyens et en se servant des pressions familiales par l’intermédiaire de sa mère âgée, de lui faire reconnaître sa culpabilité, condition de sa demande de grâce. Ce qu’il refusera obstinément. Tout a été fait pour le pousser à se détacher de sa femme qui faisait appel aux défenseurs des droits de l’Homme [15].
Peu de temps après, il semble que cette stratégie, qui s’est avérée sans effet, ait été abandonnée. Il a été le plus souvent seul dans sa prison. L’ambassadeur d’Allemagne et de France sont allés le visiter le 9 avril 2003, en exerçant une forte pression sur les autorités biélorusses. Ils l’ont trouvé en très mauvais état, avec des difficultés d’élocution [16].
Néanmoins, fin juin 2003, à l’occasion de la " citoyenneté d’honneur " qui lui a été décernée par la ville de Paris [17], les premiers articles conséquents dans les journaux à large diffusion comme Libération ou Le Monde, puis, ultérieurement [18], les premières publications de ses travaux dans des journaux scientifiques occidentaux vont, peu à peu, lui redonner espoir. La mobilisation dont il a eu des signes par les milliers de lettres reçues s’avère, semble-t-il, efficace... [19]
Le Manifeste pour la libération du Professeur Bandajevsky et la liberté de la recherche recueille des milliers de signatures dont celles de scientifiques de renom (plus de 15.000). [20] Début août 2003, toutes les associations de soutien se réunissent pour présenter un dossier au Parlement Européen [21] pour l’attribution du prix Sakharov. [22] Il sera un des 7 " nominés "
Néanmoins, son état de santé continue à se dégrader en prison : le 9 septembre 2003, il a un malaise cardiaque (infarctus ?) qui interrompt la visite de sa femme en prison [23] et trois semaines plus tard, le 2 octobre 2003, il est opéré d’urgence d’une appendicite-péritonite [24]. L’administration pénitentiaire va tolérer que sa femme lui fasse parvenir une nourriture fraîche et moins contaminée (radioactive), pendant deux mois.
Demande de grâce :
En juillet 2003 des représentants de la commission des droits de l’Homme du Parlement du Bélarus, avaient fait part au Comité Bandajevsky de leur démarche auprès de Loukachenko pour une demande de grâce, qui permettrait au Professeur Bandajevsky de continuer son œuvre scientifique [25]. Les autorités de la prison ont orchestré passablement cette demande et ont poussé Galina, en novembre 2003, à intervenir auprès de son mari - plus que réticent - afin qu’il la formule par écrit. Il a fini par céder aux pressions...
C’est dans le même temps que le recours, déposé par l’avocat de Youri Bandajevsky devant le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU contre les irrégularités du procès, a été jugé " recevable ". Les autorités du Bélarus ont répondu de leur jugement en continuant de présenter Bandajevsky comme un " criminel"...
Est-ce par cohérence ou bien cette immixtion d’un organisme international dans les affaires du Bélarus a-t-elle irrité particulièrementson président.. ? Loukachenko a refusé cette grâce, en janvier 2004.
La relégation : actions auprès de l’ONU et auprès des autorités biélorusses :
Youri Bandajevsky, ayant bénéficié de deux amnisties générales qui réduisaient sa peine de 8 à 6 ans et ayant effectué la moitié de sa peine, avait droit, dès le 3 janvier 2004, d’aller en " relégation " pendant un an. La relégation, en Biélorussie, s’effectue dans des conditions proches du " goulag ", avec travail forcé et assignation à résidence. La première destination qui lui avait été attribuée, en territoire contaminé, a été revue par les autorités elles-mêmes, conscientes sans doute qu’elles étaient comptables de la santé du prisonnier, devant une opinion de mieux en mieux informée. À l’époque, les responsables auxquels avait eu affaire Galina, envisageaient plutôt son maintien en prison, un an de plus [26] ! Les avocats de Bandajevsky ont fait alors des requêtes pour que la loi lui soit appliquée. Ils ont demandé à ceux qui le soutenaient, à l’étranger, de faire écho à leur action judiciaire.
Pour appuyer son recours devant le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU, les associations de soutien ont profité de la 60ème Commission des Droits de l’Homme de l’ONU qui s’est tenue à Genève entre le 15 et le 23 avril 2004 pour dénoncer les atteintes aux droits de l’Homme dans cette affaire, en soulignant son droit à la relégation.
Le 31 mars 2004, France Libertés intervenait par écrit dans le point 11 consacré à "L’indépendance du pouvoir judiciaire".
Le 13 avril 2004, à l’occasion du point 17 portant sur les atteintes aux droits de l’Homme dans le champ des " sciences et de l’environnement ", un communiqué de France Libertés, cosigné par plusieurs associations françaises et suisse, a été envoyé à tous les journalistes de l’ONU et distribué, place des Nations, à Genève
Il a pu être lu au sein de la Commission, le 19 avril 2004, grâce à une collaboration avec les militants de Contratom (Suisse). Parallèllement, une lettre à L’Ambassadeur de France à Genève a été envoyée par le Comité Bandajevsky, en vue d’une condamnation du Bélarus par la Commission. Au terme de cette 60ème Commission, le Bélarus, avec la Corée du Nord, ont été désignés pour leurs atteintes aux droits de l’Homme, la Commission de l’ONU devant envoyer un observateur dans chacun de ces pays.
Dans le même temps, des pétitions et 30.000 cartes postales furent imprimées et expédiées aux autorités biélorusses par des réseaux allant de l’ACAT, association chrétienne contre la torture, au réseau Sortir du Nucléaire [27]... En France, mais aussi, par les réseaux d’Amnesty International, dans d’autres pays.
Le 29 mai 2004, Youri Bandajevsky a été envoyé en " relégation ", dans un lieu et dans des conditions nettement meilleures que celles envisagées en début d’année. À 200 km de Minsk, dans une zone " propre ". Il n’est pas au milieu de la colonie pénitentiaire, mais dans une maison à 30kms, sous la surveillances d’un directeur du kolkhoze dont il est " gardien ". On ne lui demande pas de travail manuel [28]. Il peut y recevoir sa famille, des amis étrangers, voire même des journalistes avec autorisation [29].
Après la relégation...
Malgré cette avancée dans les conditions de sa relégation, la situation de Youri Bandajevsky reste très précaire : en juin, il a été menacé d’un retour à des conditions de " goulag ", parce qu’une journaliste biélorusse s’était introduite chez lui sans autorisation et avant même qu’il ait expliqué à celle-ci les conditions auxquelles elle devait se soumettre.
Rien n’est acquis dans un pays où les droits les plus élémentaires ont été et continuent d’être bafoués. Comme en témoigne la répression récente de la manifestation d’opposants à Loukachenko - dénoncée par Amnesty International [30]- à l’occasion de ses 10 ans de prise du pouvoir... Un pouvoir que le président veut proroger, par référendum, pour un 3ème mandat [31], alors que le Conseil de l’Europe vient de lui renouveler son refus de lever ses sanctions, pour avoir dissout illégalement le parlement en 1997 ( mai 2004).
Surtout, si rien ne vient modifier la situation de Youri Bandajevsky, après la relégation -sans doute fin décembre 2004- il sera en " liberté conditionnelle " de 2005 à 2007, sans pouvoir quitter le territoire. Contrainte à laquelle s’ajoute l’interdiction de diriger des travaux dans un organisme d’Etat jusqu’en 2012. [32] Bref, l’homme sera libéré, mais le scientifique restera entravé dans sa recherche, sans aucun moyen de la mener à bien.
Tous ceux qui le soutiennent s’accordent sur ce point : c’est en tant que scientifique et pour le contenu de ses recherches qu’il a été mis en prison, de manière illégitime et illégale. Le procès, avec ses irrégularités, a permis de le mettre hors de la communauté scientifique, en jetant à la fois le soupçon sur l’homme et en détruisant la plus grande partie de ses données scientifiques. C’est pourquoi nous devons tout faire pour l’aider à réintégrer cette communauté scientifique, et en particulier obtenir qu’il ait une totale liberté de circulation dès la fin de sa relégation. Seule, une mobilisation des scientifiques au niveau international, jointe à celle des politiques et des citoyens pourra nous permettre d’atteindre ces nouveaux objectifs pour lesquels il nous faut trouver les modalités d’action.
Un soutien qui s’est étendu :
Au départ, en sept. 1999, Wladimir Tchertkoff [33] apprend par hasard que Youri Bandajevsky est emprisonné. Avec Michel [34] et Solange Fernex [35], Bella Belbéoch [36] ils vont alerter Amnesty International, qui l’adopte comme prisonnier de conscience, mais aussi France Libertés qui réagit aussitôt, la FIDH ... Ils contactent le Président de la République, l’ambassade de France au Bélarus, le Parlement Européen etc. La CRIIRAD s’engage dans le soutien en février 2001. Elle organise, avec d’autres associations, une manifestation le 25 mai 2002, à Genève, devant le Palais des Nations et devant l’OMS.
Le Comité Bandajevsky [37], qui se constitue alors, rassemble des adhérents de ces différentes associations [38]. Il s’adresse largement à tous ceux qui se sentent concernés et luttent pour le droit à la vérité et à la justice, bafoué dans cette affaire. Il agit de concert avec les pionniers et avec les responsables nationaux des principales associations de soutien en lançant un certain nombre d’actions, réalisées en commun : Parmi celles-ci :
Le Manifeste pour la libération de Bandajevsky et la liberté de la recherche, qui a recueilli plus 15.000 signatures.
Les dossiers pour la nomination de Youri Bandajevsky comme " citoyen d’honneur " réalisés et envoyés à de nombreuses municipalités par France Libertés ainsi que celui pour le Prix Sakharov, envoyé aux députés européens en août 2003.
Les cartes postales imprimées, réalisées à partir d’une estampe originale de Laurent-Dominique Fontana, artist genevois, etc.
En créant un site (voir lien), en français et en anglais, le Comité Bandajevsky est devenu un centre d’information et d’initiatives Il constitue un lien dynamique entre les différentes sensibilités pour faire connaître cette affaire et élargir l’action. Il demande aux citoyens, aux associations, et aux instances politiques et scientifiques de réagir afin d’obtenir la libération de Youri Bandajevsky dans des conditions qui lui permettent de continuer sa recherche.
Merci de nous contacter si vous désirez être les acteurs d’une libération totale du Professeur Youri Bandajevsky.
, le 20/09/2004.
COMITÉ BANDAJEVSKY
1 chemin Guilbaud
38.100 GRENOBLE
A lire :
Le bilan est minimisé non seulement en Biélorussie et Ukraine, mais aussi par les organisations internationales
Le bilan de la catastrophe de Tchernobyl oscillera entre 40 000 et 560 000 morts, voir davantage, selon les estimations
La catastrophe de Tchernobyl et la santé par Michel Fernex
Interview de Vassili Nesterenko
Interview du Professeur Yuri Bandazhevsky
A visiter :
Le site web du Professeur Yury Bandajevsky
Le site du comité Bandajevsky
Une compilation des infos sur le prisonnier "politique" de Tchernobyl
Une page spéciale sur le 18ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl
Notes
[1] Sur la catastrophe et ses conséquences, cf. G.Grandazzi, Fr.Lemarchand, " Les Silences de Tchernobyl ", (témoignages et analyses de 18 auteurs) (ed. Autrement), avril 2004.
[1bis] Commémorations en Ukraine (26.04.2004) de la catastrophe de Tchernobyl, Ambassade d’Ukraine en Belgique
[2] Cf. Bandajevsky, "Cardiomyopathies au Césium 137", in Cardinale (revue de cardiologie), Tome XV, N° 8, octobre 2003.
[3] Cf. Cf. M.Fernex, "La santé après Tchernobyl ", Les Silences de Tchernobyl, op.c., pp.82-100
[4] Rapport d’enquête envoyé à Loukatchenko (avril 1999)
[5] Cf. Galina Badajevskaya, "Comment on a réduit au silence le Pr. Youri Bandajevsky", Les Silences de Tchernobyl, op.c., pp 101-105.
[6] Cf. Nesterenko, " l’Europe aurait pu devenir inhabitable", Les Silences de Tchernobyl, pp. 14-26.
[7] Documents Fondamentaux de l’Organisation Mondiale de la Santé. 42e édition, pp. 182, OMS Genève, 1999
[8] Accord OMS-AIEA du 28 mai 1959 (Rés. WHA 12.40)
[9] "Cependant, du point de vue de la santé mentale, la solution la plus satisfaisante pour l’avenir des utilisations pacifiques de l’énergie atomique serait de voir monter une nouvelle génération qui aurait appris à s’accommoder de l’ignorance et de l’incertitude" Rapport de l’OMS N°151 de 1958, cité dans la Catastrophe de Tchernobyl et la santé de Michel Fernex.
[10] Cf. "La descente aux enfers du professeur Bandajevsky" par M. David-Jougneau et l’Interview de Galina Bandajevskaïa par B.Doray dans Revue Sud/Nord N° 19 ERES, Dec 2003
[11] Rapport d’Amnesty de juin 2001
[12] Nouvelles de prison du 12 juin 2002
[13] Ordinateur qui ne fonctionnait que comme traitement de texte. Il ne l’a pas utilisé, car dépourvu d’imprimante et de disquettes. Bandajevsky écrit à la main pour pouvoir disposer de ses textes.
[14] Lettre de Galina du 6 sept 2002
[15] Nouvelles de prison du 9 décembre 2002 (partielle)
[16] Nouvelles de prison du 19 avril 2003
[17] Après Clermont Ferrand en tout 24 municipalités ont voté une motion de soutien ou la citoyenneté d’honneur
[18] Nouvelles de prison du 14 décembre 2003
[19] Nouvelles de prison du 15 juillet 2003
[20] Manifeste pour la libération de Bandajevsky et la Liberté de la recherche
[21] Qui lui avait déjà décerné un " passeport pour la liberté " dès juin 2001
[22] Dossier et résultats : nominé par 27 parlementaires
[23] Nouvelles de prison du 15 sept 2003 et celle du 23 sept
[24] Nouvelles de prison du 2 octobre 2003 et du 10 octobre
[25] Nouvelles de prison du 23 août 2003
[26] Nouvelles de prison 27 février. 2004
[27] A l’initiative du Comité Bandajevsky et de France Libertés, cosignée également par, Enfants de Tchernobyl Bélarus, FIDH, Les enfants de Tchernobyl, Contratom (Suisse)
[28] Nouvelles de relégation N° 1 : 05. juin. 2004
[29] Nouvelles de relégation N° 2 : 14. 07. 2004
[30] Cf. les Communiqués d’Amnesty International du 20 juillet 2004 et du 22 julliet 2004
[31] Cf. Le Monde du 9 septembre 2004
[32] Nouvelles de prison du 02/02/04 ; du 08/02/04/ du 13-27 /02/04
[33] W. Tchertkoff est documentariste pour la TV Suisse italienne qui a fait 5 films sur Tchernobyl dont " Controverses Nucléaires "
[34] Michel Fernex, professeur émérite de la Faculté de médecine de Bâle, chargé de mission à l’OMS
[35] Députée honoraire du Parlement Européen
[36] Secrétaire du Groupe de Scientifiques pour l’Information sur l’Energie nucléaire
[37] 1 chemin Guilbaud, 38.100 Grenoble
[38] et d’autres comme les Amis de la Terre, l’École de la Paix, l’ADES, les Verts (Isère)
Auteurs divers,
infonucleaire
Création de l'article : 24 mars 2005
Dernière mise à jour : 18 avril 2005
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