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Etude de notre société

samedi 11 mars 2006

Etude de la société

Je vais en quelques mots vous démontrer la nécessite de transformer notre société.

Dans les temps antiques le moteur de l’homme, c’est la force brutale, dont il a besoin à chaque instant pour se défendre et subsister. Le respect de chacun va au plus fort : c’est le chef. On aime être avec lui, il vous protége, il vous aide. Un jour, ce chef s’aperçoit que vous avez besoin de lui : il vous commande, vous devenez son serviteur, sa chose, son esclave.

Le chef tenait les muscles de l’esclave.

Les prêtres lui prirent le cerveau par les croyances et les dogmes. Domination du chef et domination du prêtre, l’une domine l’autre ou l’une marchant de pair avec l’autre, maintiennent encore leur emprise sur nos muscles et nos cerveaux.

Le chef barbare, nous le voyons se transformer. De chef nomade, il se fixe prend possession de la terre, source de bien-être : il devient le seigneur, le propriétaire. Ses esclaves sont le serf, le fermier. Telle est la situation tant qu’il n’y a qu’une source de richesse : la terre.

Voici l’avènement d’une autre catégorie de richesse : la richesse mobilière produit du travail humain. L’ancien chef barbare se transforme encore : il devient patron, actionnaire de compagnie. Ses esclaves sont les ouvriers, les employés, domestiques et salaries de toutes sortes.

Le prêtre a suivi le chef dans ses transformations : le prêtre féticheur, le barde suivaient le chef de tribu, le prêtre du moyen age fait bâtir sa cathédrale a cote du château fort, il aide le seigneur a établir sa domination sur les vassaux. Le prêtre actuel a crée notre dame de l’usine, aidant le patron a dominer ses ouvriers.

Le chef et le prêtre sont inséparables à travers les ages. Quelque fois la brouille existe entre eux, c’est quand l’un des deux compères veut empiéter sur les attributions de l’autre. Mais dans les deux cas c’est le peuple qui en subit les conséquences.

Suivons l’esclave dans la suite des temps. Il obéit au chef et au prêtre, pour le chef il fait des guerres de conquêtes.

Pour le prêtre il fait les croisades. Au seigneur il paie la corvée, la taille ; au prêtre il paie la dîme.

L’esclave ne savait rien, ne voulait rien : c’était le voisin de la brute, le grand frère des animaux domestiques. Les travaux des penseurs, des philosophes, des poètes de l’antiquité étaient connus des chefs et des prêtres seulement, qui gardaient seulement pour eux seuls le droit a la vie intellectuelles. Point de livres, seulement quelques manuscrits.

Un homme vint (Gutenberg) qui inventa l’imprimerie. C’est de la que date la naissance de l’esclave a la vie intellectuelle. L’esclave, le manant se met à lire, à réfléchir. Des hommes comme Descartes, La Fontaine, Buffon, rousseau, Diderot lui apportent la lumière de leurs génies. L’esclave, enfin conscient de son existence, se lève, fait la révolution française, qui le débarrasse du chef et du prêtre. Hélas ! pour bien peu de temps. On le dit débarrasse du prêtre, se débarrasseras t-il du chef !

Le capitaliste, lui, le chef actuel, a moins d’effort à faire « contrairement au chef guerrier et au seigneur qui était tenu de nourrir ses serfs pour arriver à se faire défendre et nourrir par eux. Entendez ce cri du cœur du roi Henri IV : Si l’on maltraite mon peuple, qui me nourrira ! »

L’intérêt personnel du chef actuel ne lui dicte aucune considération pour l’ouvrier, l’esclave.

Au lieu d’un troupeau d’hommes asservis par la peur des coups, de la corde ou du bûcher, il a l’argent. Grâce à l’argent, le capitaliste cumule les deux emplois de chef et de prêtre.

Chef et barbare il l’est. Clovis tua le soldat qui lui avait ravi le vase de Soissons. Le patron moderne fera mourir de faim l’ouvrier qui ne pensera pas comme lui.

Prêtre, il l’est, le prêtre de tous temps a promis à l’esclave des compensations futures à ses maux présents. De tout temps, il a été l’apôtre de l’ignorance et du mensonge. Le patron moderne agit de même, il promet a ses ouvriers des avantages matériels et moraux : participation aux bénéfices, médailles du travail aux anciens serviteurs, retraites ouvrières. Promettant cela pour l’avenir, il rogne dans le présent.

Je viens de vous donner un aperçu des bases de l’ancien régime, ces bases se dressent en face du monde nouveau comme une barrière infranchissable. Nous en sommes à la période du duel décisif entre les forces du passe, forces de réaction, et les forces d’actions sociales.

Examinons l’état des forces des deux parties. Dans le parti de réaction, nous trouvons les débris de l’autorité religieuse, les débris de l’autorité politique. A cote, les repus du banquet de la vie : possesseurs, jouisseurs, exploiteurs.

Au point de vue moral, ils ont sur nous l’avantage de savoir ce qu’ils veulent : garder ce qu’ils ont ou reprendre ce qu’ils ont eu, garder le pouvoir ou reprendre le pouvoir. Ils ont la connaissance approfondie de l’homme, leurs études complètes ont pour but d’en faire des conducteurs d’hommes.

Ils sont a l’affûts a nos avants postes pour accueillir tous les transfuges de l’autre camp, pour attirer a eux les capables, les timides, les indécis ayant de la valeur.

Du cote des gens d’action sociale, que voyons nous ? Une cohue, un nombre immense d’individus isoles, ou faiblement groupe, remplis de bonne volonté, de bonnes intentions, mais incapable d’une action décisive, pratique et efficace.

Nous ne sommes pas sur de ce que nous voulons, nous ne savons pas comment nous le voulons et nous ignorons le B-a-ba de la science et de la tactique pour arriver a nos fins.

Nous lançons de grands mots : Liberté, Egalité, Fraternité, Solidarité, Justice ; nous parlons de mutualité, coopération, socialisme, communisme, sans approfondir le sens de ces mots.

Nous sommes la raison, nous sommes le droit, nous pouvons avoir le nombre et par conséquent la force, et nous attendons que la réaction désarme.

La réaction, elle, centralise les forces et les capitaux, les capacités et les emplois, et se rit de notre misère.

La colère grandit chez nous, le duel se précise, nous en sommes à une période de l’histoire crucial pour l’évolution de l’être humain.

Il ne vit pas, il survit. On ne cesse de s’éloigner des réalités spirituelles. Aujourd’hui, on cherche les connaissances et non la sagesse. nous vivons une époque où les êtres humains somnolent. Ils se croient réveilles et pourtant ils dorment debout. Nous vivons un temps dangereux, le plus dangereux de l’histoire de l’Homme. Les gens doivent se réveiller.

Nous possédons la même naïveté, la même ignorance que nos aïeux de 1789, qui firent la révolution au profit de la bourgeoisie, que ceux de 1848, qui laissèrent le césarisme enterrer la Révolution économique ébauchée par l’idée communiste. IL ne faut pas se dissimuler que notre action sera nulle si nous sommes des nullités, que notre action sera vaine si elle n’est pas une action coordonnes, réfléchie, que notre action gagnera en puissance par les efforts sincères, multiples et répétés de chacun de nous.

Nos pères de 1789 nous ont donne la Déclaration des Droits de l’Homme, adaptons leurs œuvres a la société d’aujourd’hui et de demain, étudions la société actuelle, fouillons-en toutes les imperfections. Finissons en, sans partis pris, une critique raisonnée, approfondie.

Mon seul et unique désir, c’est de vous avoir pénètre tous de la nécessite et de l’urgence de la situation actuelle.

En toute sincérité, en toute franchise, je vous ai donne mes idées, j’entends qu’elles soient discutées, combattues s’il y a lieu. C’est du choc des idées contraires que jaillit la lumière. Nous sommes ici en tant qu’Homme libre, toutes les vérités, toutes les erreurs sincères peuvent se produirent.

Fraternellement Eric

Messages

  • "Les prêtres lui prirent le cerveau par les croyances et les dogmes", je suis oh combien d’accord avec vous, aujourd’hui dans notre société, les prêtres ont été remplacés par une autre forme de pouvoir, celle des voyants et des gourous en tous genre. Il n’y a qu’à voir le nombre de gens qui se ruent pour demander conseil à leur voyant comme sur http://www.voyante-telephone.net pour prendre une décision qui engage leur avenir, un miroir aux alouettes.

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