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Attaques israéliennes sur Gaza |
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Voici une déclaration du P.A.R.C. (Palestinian Agricultural Relief Committees) de Gaza à la presse. Elle date du 3 janvier.
Le P.A.R.C. condamne les attaques israéliennes sur le nord de la bande de Gaza ainsi que la mise en place d’une "zone tampon" qui va nécessiter la destruction de 20 hectares supplémentaires de terres cultivées.
Le P.A.R.C. condamne fermement les attaques aériennes d’Israël la nuit dernière sur le nord de la bande de Gaza ainsi que l’accélération de la construction d’une "zone tampon" décidée par le premier ministre Ariel Sharon le 25 décembre 2005.
A la fin de l’ultimatum qui expirait à 18 h, annoncé par Israël à la population de Gaza et à la police palestinienne concernant l’évacuation de toutes les maisons du nord de la bande de Gaza, l’aviation et l’artillerie israéliennes ont entamé un bombardement à grande échelle. Aux premières informations, un jeune de 14 ans a été gravement blessé.
Selon les sources israéliennes officielles, la "zone tampon" va inclure les anciennes colonies de Nissanit, Eli Sinai et Dogit, situées entre la mer et le poste frontière de Erez. Aucun Palestinien ne sera autorisé de s’approcher de cette zone.
Le ministre palestinien de l’intérieur vient de faire une déclaration dans laquelle il s’oppose fermement à ce projet et le considère comme une agression grave contre la population qui envisageait l’avenir avec espoir après le retrait des colons de ces trois colonies.
Selon les informations collectées par le P.A.R.C., l’armée s’apprête à détruire 3 kilomètres carrés de terres palestiniennes cultivées, situées entre ces colonies. L’ingénieure agronome Ibtissam SALEM, directrice du P.A.R.C. pour le secteur Nord, a déclaré que tous les projets agricoles en cours de réalisation sur ce secteur avaient été stoppés hier sur ordre d’Israël, notamment les élevages de volaille, les fermes de vaches laitières, les démarches pour la récupération des terres laissées libres par le départ des colons. Les élevages sur Beit Hanoun en particulier, sont estimés à 60.000 dollars déjà versés par l’Union Européenne.
Ibtissam a également précisé que la "zone tampon" confisquait de larges surfaces de terres cultivées qui avaient déjà été soumises à des bombardements intenses pendant 40 jours consécutifs en avril 2005. Déjà, 89% des ces espaces agricoles principalement plantés d’oliviers et assurant l’élevage de bovins et de volailles, avaient été laminés. Elle signale également que la plantation expérimentale du P.A.R.C. de 4 hectares de dattiers sur Beit Hanoun est à nouveau menacée, après avoir été "bulldozée" quatre fois, représentant une perte de 250.000 $.
Plusieurs organisations étrangères de base, associations et autres regroupements, sont elles aussi les victimes de cette "zone tampon", qui annihile leurs efforts sur Beit Lahia et Beit Hanoun.
Le P.A.R.C. en appelle à tous les corps constitués de la communauté internationale, au Quartet, aux mouvements sociaux, à toutes les organisations de la société civile et à tous les militants pour la Paix, pour qu’ils condamnent la réoccupation du nord de la bande de Gaza par Israël, et que celui-ci soit tenu pour responsable des conséquences de sa décision, notamment sur la sécurité de la population et la sauvegarde de ses biens.
Ahmed SOURANI,
directeur du département des projets et des relations extérieures pour le P.A.R.C.
Gilles Gesson
Création de l'article : 7 janvier 2006
Dernière mise à jour : 7 janvier 2006
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