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Les antinucléaires en marche vers Cherbourg |
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Articles de presse
Ouest-France — Dimanche 2 avril 2006
Une cinquantaine de Mayennais ont pris la route. Fermement opposés au projet de ligne à très haute tension et au nucléaire, ils prônent les énergies renouvelables.
Chaussures de marche, sac à dos, duvet... Un militant antinucléaire averti sait s’équiper. Surtout pour avaler les 240 km de bitume qui séparent Laval de Cherbourg. Dans une ambiance bon enfant, une cinquantaine de personnes ont pris la route, hier midi, emmenées par l’association Sortir du nucléaire et soutenues par Les Verts, Mayenne Survoltée, le Coédra. Ainsi que par toutes les associations locales qui font entendre leurs voix depuis l’annonce du projet de ligne à très haute tension en Mayenne. “Ici, les gens ont appris à se mobiliser depuis 2000, depuis ce projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Izé” remarque Jean Rossignol de Sortir du nucléaire. Un projet qui a capoté dans le département. Mais le slogan “Ni ici, ni ailleurs” est devenu leur marque de fabrique.
Une marche contestataire et constructive
Une dizaine d’irréductibles marcheurs mayennais devraient donc faire le chemin jusqu’en Normandie pour être au grand rendez-vous des 15 et 16 avril. “Ça fait deux mois qu’on prépare cette marche” raconte Hervé Eon, entre deux bises aux sympathisants. Ce qui nous a fait chaud au coeur, c’est que tout le monde veut qu’on passe dans leur commune”. Autant de portes qui s’ouvriront sur leur passage. “C’est un peu notre réseau d’accueil à la ferme !”. Cette marche est une marche contestataire et constructive. Avec signatures de pétition et “informations justes sur ce qui nous attend si ces réacteurs pullulent”. Parce que “quand on parle THT, il y a forcément un réacteur nucléaire au bout comme à Flamanville. Je vous le dis : aucun pylône ne sera construit en Mayenne ou alors, il restera pas longtemps debout !”. Dans le cortège, des copains, des jeunes couples avec leurs bambins, des moins jeunes avec leur chien. Des ados aussi, qui se demandent bien “pourquoi on fait tout ce cirque alors que ce serait plus simple de construire des éoliennes”. Parce qu’au bout de la lutte de cette grande marche, “on veut que soient reconnues les énergies renouvelables. Qui créent des emplois, protègent la terre et que tout le monde plébiscite.”
Isabelle Johancik
Ouest-France — Lundi 3 avril 2006
La marche contre le nucléaire grandit
- La pause pique-nique à l’école de Saint-Hilaire-du-Maine
Les militants partis samedi matin de Laval ont fait étape à Saint-Hilaire-du-Maine, hier midi.
Arrivée à Cherbourg prévue le 15 avril.
Partis de Laval samedi, puis de La Baconnière dimanche matin, une dizaine de marcheurs regroupant les associations Sortir du nucléaire, Mayenne SurVoltée et Coedra Maine rejoindront Cherbourg le samedi 15 avril. Ils prendront part à la grande manifestation organisée contre le projet de réacteur nucléaire EPR, et contre le passage de la ligne à très haute tension.
Accompagnés de sympathisants ou adhérents aux associations locales contre la ligne haute tension, ils faisaient étape le midi à Saint-Hilaire-du-Maine, où réside Hervé Morand, coprésident de « Mayenne SurVoltée », également président de « Saint Hilaire sous tension ».
La petite commune est maintenant très connue pour sa mise en avant des énergies renouvelables et les marcheurs ont pu visiter avec Emmanuel Lelièvre la chaudière à bois déchiqueté des Lilas et les panneaux photovoltaïques de la salle des fêtes, alors que le conseil municipal réfléchit à une chaudière à huile végétale pour l’école et à l’installation d’éoliennes.
Un bel exemple pour Jean-Yves Rossignol, du réseau « Sortir du nucléaire ». « 92 % des Français sont pour les énergies renouvelables. Tout le monde sait que ça marche, ça ne pollue pas et ça crée des emplois. Il y a un bras de fer avec le lobbying du nucléaire, c’est pourquoi plus nous serons nombreux, plus nous montrerons notre opposition à la construction du réacteur de Flamanvile et de fait à l’implantation de la THT ». Comme guide pour rejoindre Ernée en soirée, une quinzaine de marcheurs de l’association Ernée Randonnée Pédestre.
Paris-Normandie — 3 avril 2006
Les anti-nucléaires se mobilisent
Le réseau « Sortir du nucléaire » prépare une manifestation internationale les 15 et 16 avril à Cherbourg (Manche) contre la construction du réacteur nucléaire à eau sous pression (EPR).
« Cette grande manifestation aura lieu en présence de délégations d’une vingtaine de pays, pour protester contre la relance du nucléaire, et notamment contre le projet de réacteur EPR », dont le premier exemplaire en France doit entrer en fonction en 2012 à Flamanville (Manche), souligne Stéphane Lhomme, porte-parole national du réseau « Sortir du nucléaire ».
Le réacteur EPR, un projet franco-allemand développé depuis 1992 par Siemens et Areva, est destiné à prendre progressivement le relais des 58 réacteurs qui équipent les 19 centrales nucléaires françaises.
« Sortir du nucléaire », qui fédère 718 associations opposées au nucléaire demande « un véritable débat national » sur le sujet, dénonce également la construction du réacteur expérimental de fusion nucléaire ITER, prévu à Cadarache (Bouches-du-Rhone). « Nous demandons toujours l’annulation de la décision d’implantation, qui a eu lieu avant le débat public », rappelle le porte-parole, soulignant que « même deux prix Nobel de physique se sont prononcés contre ce projet ». Enfin, autre cheval de bataille de « Sortir du nucléaire » : l’enfouissement de déchets radioactifs prévu à Bure (Meuse) qui reste un « combat que l’on mène pour les générations futures », et « qui sous-entend bien évidemment l’arrêt du nucléaire en France ».
Création de l'article : 5 avril 2006
Dernière mise à jour : 4 avril 2006
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