Comme prévu, les anti-ogm se sont retrouvés à 12h à Druelle pour pique-niquer devant le locaux de la RAGT, qui y cultive un essai de fétuque transgénique.
Mais l’accès leur était refusé par plusieurs dizaines de gardes mobiles : le maire avait pris la veille un arrêté interdisant toute circulation automobile et même de piétons sur plusieurs routes et dans le village.
Curieusement, cette interdiction ne s’appliquait pas à tout le monde, les gardes ayant sous nos yeux laissé passer plusieurs véhicules ... cherchez l’erreur : les pro avaient décidé de faire un "contre-pique-nique" ; les pro se composant en fait du personnel de la RAGT et de quelques agriculteurs.
Nous n’avons donc pas pu rechercher la parcelle d’essai comme prévu mais cependant, nous avons obtenu qu’une délégation de 3 personnes les rencontrent pour leur présenter nos arguments et leur offrir un peu de documentation. Mais l’entrevue a tourné court au prétexte que quelques-uns d’entre nous avaient pris un chemin en direction des champs de la RAGT — pourtant, l’arrêté municipal ne concernait pas les chemins ... — et les pro ogm refusèrent de reprendre la discussion lorsque "tout fut rentré dans l’ordre" —en fait, ils ne voulaient pas discuter devant la télé ... Ils ont également refusé de prendre notre documentation.
Entre temps ils prétendaient tout de même nous faire avaler que l’essai de fétuque transgénique ne serait pas suivi de commercialisation, qu’il serait détruit et n’aurait pas de suite ...
Ce qui ne nous empêcha pas de pique-niquer ; le temps était idyllique, n’est-ce pas, il faisait beau mais pas trop chaud, nos provisions étaient délicieuses, et après le café, une pièce de théâtre fut présentée en avant-première (voir Le Bio, l’Hybride et le Mutant).
Après quoi, nous sommes tous partis en cortège rejoindre notre deuxième "objectif", les silos d’UNICOR à Baraqueville qui contiennent maintenant des aliments avec ogm. Jusqu’à présent, Unicor était la dernière coopérative en Aveyron à ne proposer que des aliments sans ogm ; mais voilà, pour proposer des aliments sans ogm, il faut nettoyer les bateaux, les camions, les silos, et le surcoût du nettoyage après un transport d’ogm est supporté par ... les transports suivants : c’est donc la filière sans ogm qui paie pour la pollution ogm !
Unicor décide donc de commercialiser des aliments "standards" et des aliments "tracés" —ie sans ogm—, ces derniers étant du coup plus chers.
La direction d’Unicor était présente — elle avait publié son intention de ne pas se dérober — et la discussion s’est engagée. Mais il n’a pas été possible de les amener à chercher d’autres voies pour que ce surcoût ne pénalise pas les aliments tracés "garantis sans ogm". C’est donc la Conf’ et les Faucheurs qui essaieront de leur présenter des solutions.
Fima
Création de l'article : 10 avril 2006
Dernière mise à jour : 10 avril 2006
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