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Alerte à la légionelle autour de onze centrales nucléaires - Danger majeur |
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Ecrivez au Procureur de la République
(modèle de courrier ci-dessous)
Si vous habitez à moins de 20 km d’une centrale nucléaire munie de tours de refroidissement, cette information vous concerne au plus haut point : dans le panache de vapeur d’eau se trouvent certainement des légionelles. Elles peuvent être mortelles par simple inhalation. Tous les détails sur ce dossier sont présentés ici : http://www.sortirdunucleaire.org
Les centrales concernées sont celles de Belleville (Cher), Bugey (Ain), Cattenom (Moselle), Chooz (Ardennes), Civaux (Vienne), Cruas (Ardèche), Dampierre (Loiret), Golfech (Tarn-et-Garonne), Nogent (Aube), Saint-Laurent (Loir-et-Cher) et Chinon (Indre-et-Loire). L’usine Eurodif de Pierrelatte (Drôme), qui possède deux tours similaires à celle des centrales nucléaires, est certainement elle aussi concernée.
Nous vous invitons à vous adresser dans les plus brefs délais au Procureur de la République concerné en utilisant la lettre-type ci-dessous. Attention, il y a une lettre-type spécifique pour la centrale de Chinon dont les tours de refroidissement sont très particulières.
Merci de renvoyer un message à pour que nous puissions évaluer le nombre de démarches entreprises.
Le Réseau "Sortir du nucléaire"
http://www.sortirdunucleaire.org
Lettre aux Procureurs de la République
(voir les adresses en fin d’article)
1) Lettre pour tous sauf Chinon
Date
Mme ou M X
Adresse
à M le Procureur de la République
. . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . .
Objet : saisine pour "Mise en danger de la vie d’autrui"
Monsieur le Procureur de la République,
J’habite à moins de 20 kilomètres de la centrale nucléaire de . . . . . . . . . . . . . . . . . . , laquelle est munie de tours de refroidissement.
Or, le rapport rendu public le 21 juin dernier par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail (AFSSET) remet totalement en cause les affirmations d’EDF concernant le risque d’émission de légionelles - lesquelles peuvent être mortelles en cas d’inhalation - par les tours de refroidissement des centrales nucléaires. Les experts sont clairs :
"A l’issue de l’expertise collective des documents transmis par EDF, il ressort que les éléments de démonstration d’EDF sont irrecevables"
Il se trouve qu’EDF a obtenu des pouvoirs publics des seuils de concentration de légionelles de 500 à 5000 fois plus élevés pour les tours de refroidissement des centrales nucléaires que pour les tours d’autres industries (dites "Tours ICPE"), sous prétexte que la grande hauteur des tours des centrales nucléaire les rendraient moins dangereuses.
Or, contrairement aux affirmations d’EDF, l’AFSSET explique que :
"Il n’existe pas une différence en faveur des tours des centrales nucléaires. Bien au contraire, la considération des valeurs plus réalistes (...) montre l’effet inverse" et "Cet effet inverse est observé indépendamment du système de modélisation considéré".
- "A l’exception du champ très proche (moins de 200 mètres de la tour), les concentrations en Legionella au sol issues des panaches des tours des centrales nucléaires sont, au moins d’un ordre de grandeur, supérieures aux concentrations calculées pour des tours ICPE."
Qui plus est, EDF ne prend pas les mesures nécessaires lorsque les concentrations de légionelles dépassent ces taux (déjà fort laxistes) :
"La mise en place des traitements de désinfection est extrêmement tardive puisque celle-ci n’est déployée que 10 jours après avoir dépassé le seuil recommandé, voir plus s’il est besoin d’une autorisation de rejets."
Pire, les légionelles trouvées sont en grande majorité celle qui sont mortelles par inhalation :
"Ces observations associées au fait que 90 % des Legionella détectées appartiennent au genre pneumophila sont des arguments forts en faveur de la nécessité et de l’urgence avec laquelle EDF devrait réexaminer ses plans d’évaluation du risque."
Les experts de l’AFSSET contredisent aussi EDF qui avance qu’aucune épidémie (cas groupés) n’a eu lieu dans le voisinage des centrales nucléaires. Or :
"Les cas sporadiques sans source identifiée de contamination représentent 50 % de cas de légionellose déclarés annuellement (Desenclos, 2004) depuis 1987, date de la mise en place de la déclaration obligatoire."
Il est donc possible, voire probable, que les tours de refroidissement des centrales nucléaires soient la cause de cas non-groupés (sporadiques), ce qui serait cohérent avec la dispersion des légionelles due à la taille des tours des centrales.
Hélas, EDF et les autorités semblent ne rien mettre en œuvre pour détecter d’éventuels problème. Ainsi les experts de l’AFSSET expliquent que :
"L’absence d’information précise s’explique par le fait qu’à l’heure actuelle aucun outil d’évaluation n’a été mis en place spécifiquement pour étudier le lien potentiel entre des tours aéro-réfrigérantes de grandes dimensions et les cas sporadiques."
Par ailleurs, il est fondamental de noter que :
"Les récentes épidémies de Lens et de Sarpsborg en Norvège montrent que des épidémies de type cas groupés peuvent avoir lieu à partir d’une source de contamination située à plus de 10 km." et, dans le cas norvégien, "les cas avérés se trouvaient à des distances allant jusqu’à 17 kilomètres du point source identifié".
Au vu du rapport de l’AFSSET, et habitant à moins de .... km des tours de refroidissement de la centrale nucléaire de ............, je considère légitimement que mes proches et moi-même, ainsi que mes voisins, etc, sommes en danger.
Je suis surpris de constater que, dans son avis du 21 juin 2006, l’Autorité de sûreté nucléaire s’est contentée de demander à EDF des études complémentaires, mais sans prendre la moindre décision d’urgence susceptible de faire cesser le risque.
Je vous prie donc de bien vouloir vous saisir au plus vite de cette affaire et d’envisager toute mesure utile. La fermeture conservatoire de la centrale nucléaire de ............ me semble être la moindre des choses, au moins le temps que EDF ait répondu aux graves mise en cause du rapport de l’AFSSET et que cette dernière ait pu évaluer la pertinence des éventuelles justifications d’EDF.
Je vous prie de croire, M. le Procureur de la République, à mon attachement à la préservation de l’environnement et de la santé publique.
Signature
2) Lettre pour la centrale de Chinon
Date
Mme ou M X
Adresse
à M le Procureur de la République
Palais de Justice
2 pl. Jean Jaurès
37000 TOURS
Objet : saisine pour "Mise en danger de la vie d’autrui"
Monsieur le Procureur de la République,
J’habite à moins de 20 kilomètres de la centrale nucléaire de Chinon (Indre-et-Loire), laquelle est munie de tours de refroidissement.
Or, le rapport rendu public le 21 juin dernier par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail (AFSSET) remet totalement en cause les affirmations d’EDF concernant le risque d’émission de légionelles - lesquelles peuvent être mortelles en cas d’inhalation - par les tours de refroidissement des centrales nucléaires. Les experts sont clairs :
"A l’issue de l’expertise collective des documents transmis par EDF,
il ressort que les éléments de démonstration d’EDF sont irrecevables"
Qui plus est, il apparaît que la centrale nucléaire de Chinon est certainement la plus dangereuse de toutes, étant donné la hauteur de ses tours (28m au lieu de 150) ainsi que les dépassements de concentration de légionelles qui ont été pointés par les experts de l’AFSSET :
"Pour Chinon, les données collectées lors des dépassements montrent que la concentration en Legionella spp peut atteindre 1,4. 106 UFC/l" soit 3 fois le seuil d’alerte officiel (déjà bien laxiste) toléré à Chinon, et 1400 fois le seuil d’alerte des tours d’autres industries (dites "Tours ICPE").
Il se trouve qu’EDF a obtenu des pouvoirs publics des seuils de concentration de légionelles 5000 fois plus élevés (500 fois "seulement" à Chinon) pour les tours de refroidissement des centrales nucléaires que pour les tours "ICPE", sous prétexte que la grande hauteur des tours des centrales nucléaire les rendraient moins dangereuses.
Or, contrairement aux affirmations d’EDF, l’AFSSET explique que :
"Il n’existe pas une différence en faveur des tours des centrales nucléaires. Bien au contraire, la considération des valeurs plus réalistes (...) montre l’effet inverse" et "Cet effet inverse est observé indépendamment du système de modélisation considéré".
- "A l’exception du champ très proche (moins de 200 mètres de la tour), les concentrations en Legionella au sol issues des panaches des tours des centrales nucléaires sont, au moins d’un ordre de grandeur, supérieures aux concentrations calculées pour des tours ICPE."
Qui plus est, EDF ne prend pas les mesures nécessaires lorsque les concentrations de légionelles dépassent ces taux (déjà fort laxistes) :
"La mise en place des traitements de désinfection est extrêmement tardive puisque celle-ci n’est déployée que 10 jours après avoir dépassé le seuil recommandé, voir plus s’il est besoin d’une autorisation de rejets."
Pire, les légionelles trouvées sont en grande majorité celle qui sont mortelles par inhalation :
"Ces observations associées au fait que 90 % des Legionella détectées appartiennent au genre pneumophila sont des arguments forts en faveur de la nécessité et de l’urgence avec laquelle EDF devrait réexaminer ses plans d’évaluation du risque."
Les experts de l’AFSSET contredisent aussi EDF qui avance qu’aucune épidémie (cas groupés) n’a eu lieu dans le voisinage des centrales nucléaires. Or :
"Les cas sporadiques sans source identifiée de contamination représentent 50 % de cas de légionellose déclarés annuellement (Desenclos, 2004) depuis 1987, date de la mise en place de la déclaration obligatoire."
Il est donc possible, voire probable, que les tours de refroidissement des centrales nucléaires soient la cause de cas non-groupés (sporadiques), ce qui serait cohérent avec la dispersion des légionelles due à la taille des tours des centrales.
Hélas, EDF et les autorités semblent ne rien mettre en œuvre pour détecter d’éventuels problème. Ainsi les experts de l’AFSSET expliquent que :
"L’absence d’information précise s’explique par le fait qu’à l’heure actuelle aucun outil d’évaluation n’a été mis en place spécifiquement pour étudier le lien potentiel entre des tours aéro-réfrigérantes de grandes dimensions et les cas sporadiques."
Par ailleurs, il est fondamental de noter que :
"Les récentes épidémies de Lens et de Sarpsborg en Norvège montrent que des épidémies de type cas groupés peuvent avoir lieu à partir d’une source de contamination située à plus de 10 km." et, dans le cas norvégien, "les cas avérés se trouvaient à des distances allant jusqu’à 17 kilomètres du point source identifié".
Au vu du rapport de l’AFSSET, et habitant à moins de .... km des tours de refroidissement de la centrale nucléaire de Chinon, je considère légitimement que mes proches et moi-même, ainsi que mes voisins, etc, sommes en danger.
Je suis surpris de constater que, dans son avis du 21 juin 2006, l’Autorité de sûreté nucléaire s’est contentée de demander à EDF des études complémentaires, mais sans prendre la moindre décision d’urgence susceptible de faire cesser le risque.
Je vous prie donc de bien vouloir vous saisir au plus vite de cette affaire et d’envisager toute mesure utile. La fermeture conservatoire de la centrale nucléaire de Chinon me semble être la moindre des choses, au moins le temps que EDF ait répondu aux graves mise en cause du rapport de l’AFSSET et que cette dernière ait pu évaluer la pertinence des éventuelles justifications d’EDF.
Je vous prie de croire, M. le Procureur de la République, à mon attachement à la préservation de l’environnement et de la santé publique.
Signature
Adresses des Procureurs. Attention, vous pouvez être concerné même si vous habitez dans un autre département.
Il suffit que vous soyez à moins de 20 km de la centrale...
- Pour la centrale nucléaire de Chinon (Indre-et-Loire) :
Mme ou M le Procureur de la République
Tribunal de Grande Instance de Tours
2 place Jean Jaurès
37032 TOURS Cedex 1
- Pour la centrale nucléaire de Saint-Laurent (Loir-et-Cher) : Mme ou M le Procureur de la République
Tribunal de Grande Instance de Blois
Place de la République
41000 BLOIS cedex
- Pour la centrale nucléaire de Dampierre (Loiret) :
Mme ou M le Procureur de la République
Tribunal de Grande Instance d’Orléans
44, rue de la Bretonnerie
45044 ORLEANS Cedex 1
- Pour la centrale nucléaire de Belleville (Cher) :
Mme ou M le Procureur de la République
Tribunal de Grande Instance de Bourges
8, rue des Arènes
18023 BOURGES Cedex
- Pour la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) :
Mme ou M le Procureur de la République
Tribunal de Grande Instance
5 pl Coq
82000 MONTAUBAN
- Pour la centrale nucléaire de Chooz (Ardennes) :
Mme ou M le Procureur de la République
Tribunal de Grande Instance
9 esplanade Palais de Justice
08000 CHARLEVILLE MEZIERES
- Pour la centrale nucléaire de Bugey (Ain) :
Mme ou M le Procureur de la République
Tribunal de Grande Instance
4 r Palais
01100 BOURG EN BRESSE
ou
Mme ou M le Procureur de la République
Tribunal de Grande Instance de Belley
Boulevard du Mail
01300 BELLEY
- Pour la centrale nucléaire de Civaux (Vienne) :
Mme ou M le Procureur de la République
Tribunal de Grande Instance de Poitiers
Place Alphonse Lepetit - BP 527 -
86020 POITIERS cedex
- Pour la centrale nucléaire de Cruas (Ardèche) :
Mme ou M le Procureur de la République
Tribunal de grande instance
10 cours Palais
07000 PRIVAS
- Pour la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube) :
Mme ou M le Procureur de la République
Tribunal de Grande Instance de Troyes
83, rue du Général de Gaulle
10000 TROYES
- Pour la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle) :
Mme ou M le Procureur de la République
Tribunal de Grande Instance
quai Pierre Marchal
57100 THIONVILLE
- Pour l’usine Eurodif de Pierrelatte (Drôme) :
Tribunal de Grande Instance de Valence
Place du Palais de Justice - BP 2113
26021 VALENCE Cedex
Auteurs divers
Création de l'article : 4 juillet 2006
Dernière mise à jour : 4 juillet 2006
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