Le site officiel ogm.gouv.fr doit publier la liste des essais implantés en mentionnant le type d’essai, la firme, la surface et la commune. Or pour 2006 cette liste n’a toujours pas été publiée.
Après la non publication des résultats de la consultation du "public" en 2006 on constate une certaine cohérence dans la "rétention" d’informations sur fond de contexte électoral et à la mesure d’un certain consensus politique.
Ainsi on pourrait être tenté de faire le rapport avec le projet de Loi qui est passé en première lecture au Sénat au printemps dernier et qui aurait tendance à pédaler un peu dans la semoule électorale pour arriver jusqu’à nos députés. Les OGM dans l’assiette ne faisant pas vraiment saliver l’électeur moyen, il ne faudrait pas lui donner mal au coeur avant qu’il mette son bulletin dans l’urne. Exception à la régle : Le principe de précaution quand il évite d’aller se rhabiller aurait-il pour nos élus quelques vertus ?
Essais transformés : ça se casse ou ça Charasse ?
Au sujet de la non publication des sites des essais, on se rappelle -ou pas- que c’était le voeu exprimé par Michel Charasse sénateur P.S du Puy de Dôme et qu’il avait déposé au Sénat un sous amendement dont je vous recopie scrupuleusement le texte :
"Ce sous-amendement vise à assurer la sécurité des biens et des personnes et à protéger la recherche en biotechnologies végétales. Dans cette optique, les lieux des expérimentations et des cultures d’OGM ne peuvent être divulgués au public, sous peine d’assister à nouveau à des actes de destruction et à des pressions inacceptables envers les agriculteurs cultivant des variétés génétiquement modifiées. Depuis la publication de la liste des communes où sont implantés les essais, la moitié des expérimentations mises en place chaque année est détruite. Il convient donc de sécuriser les agriculteurs et les cultures en évitant la publication d’informations précises susceptibles de leur porter préjudice. L’autorité administrative doit naturellement, elle, disposer de la localisation exacte des cultures, comme le prévoit le projet de loi au II de l’article 20." (21 mars 2006)
Ce sous amendement a bien été naturellement adopté, la cause des intérêts des firmes pesant apparemment plus lourd que celle du citoyen à protéger. Sur ce thème , à droite comme à gauche les censeurs sont tous frères !
Faucheuse, faucheur si tu vois passer un militant P.S pas encore royalement élévé sous la mère et encore apte à déchiffrer les sous amendements de ses ventrus, tu pourrais peut être lui parler du pays de...la rose transpoliticardisée...