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La Ligue des Droits de l’Homme soutient les faucheurs de Marmande |
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Communiqué de la LDH Villeneuve-Agen 47
Suite à l’interpellation de 3 jeunes faucheurs volontaires, samedi 2 septembre 2006, à Marmande, la section LDH Villeneuve-Agen 47 s’inquiète des mesures prises à l’encontre de ces jeunes.
Il faut se rappeler, même si le procès en appel l’a infirmé, le jugement rendu par le tribunal d’Orléans en décembre 2005 à l’encontre de 49 faucheurs volontaires : selon le tribunal, les prévenus ont "apporté la preuve qu’ils (avaient) commis une infraction de dégradation volontaire de bien d’autrui en réunion, pour répondre de l’état de nécessité qui résulte du danger de diffusion incontrôlée de gènes provenant des organismes génétiquement modifiés, dont la dissémination avait été autorisée par la loi française, contrairement au droit constitutionnel européen". C’est dans le même cadre que sont intervenus les faucheurs volontaires de Marmande.
Devant un problème complexe dont on n’a pas encore évalué les risques, touchant la biodiversité, l’environnement, l’indépendance et l’économie de l’agriculture, la recherche sur la santé..., le principe de précaution devrait être appliqué. En février 2005, ce principe est entré solennellement dans la Constitution française, treize ans après que l’Europe l’ait inscrit dans son droit.
Les sociétés d’assurances refusent d’assurer ce genre de culture en responsabilité civile, c’est bien dire que la prudence s’impose et c’est aussi confirmer la pertinence des actions d’alerte du public que les "faucheurs volontaires" organisent courageusement. Une étude sérieuse a été menée en Lot et Garonne prouvant la contamination des cultures voisines de parcelles de maïs transgéniques ainsi que de l’infestation du miel produit par les ruches proches (dépêche Reuters 30 août 2006)
Quand nous en sommes à une situation telle où des veilleurs, dans notre société, prennent des risques pour alerter l’opinion publique d’un danger potentiel concernant l’avenir de notre planète, nous devrions reconnaître à ces veilleurs d’avoir usé de leur devoir « d’extrême nécessité ». Il serait curieux de voir condamner des citoyens, agissant dans cet esprit- là, aux avant-postes du bien public.
La LDH espère que la justice entendra la démarche authentique de ces jeunes faucheurs respectueux d’un environnement à préserver et à transmettre pour le bien commun.
Auteurs divers
Création de l'article : 21 septembre 2006
Dernière mise à jour : 21 septembre 2006
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