À l’invitation du syndicat CNT interco 91
Débat sur le dernier livre d’Alain Bihr, "La préhistoire du capital"
le vendredi 8 décembre à 20h30
au 33 rue des vignoles - 75020 Paris - M° Avron
À l’occasion de la sortie du dernier livre d’Alain Bihr, "La préhistoire du capital", le syndicat CNT
interco 91 vous propose un débat animé par l’auteur.
Dans cet ouvrage, Alain Bihr cherche à comprendre pourquoi ce n’est qu’au sein du féodalisme,
européen mais aussi japonais, que le capitalisme a pu voir le jour et entamer son développement,
jusqu’à se mettre en état de partir à la conquête du restant du monde. Il souligne la part décisive
qu’y ont pris les processus politiques, au premier rang desquels figurent évidemment les luttes de
classes, mais aussi l’édification des embryons d’États modernes.
À l’heure où le capitalisme semble triompher mondialement, ressaisir l’ensemble de sa trajectoire,
réévaluer le prix payé par l’ensemble des sociétés humaines n’est pas un luxe inutile. C’est un
détour nécessaire pour qui veut comprendre le monde actuel, ses fractures et ses contradictions,
dans le but de le transformer dans le sens de l’émancipation de l’humanité.
"La préhistoire du capital" / Alain Bihr - Éditions Pages deux, 2006 (456 pages.) - 38 €
Alain Bihr est professeur de sociologie à l’Université de Franche-Comté. Il est l’auteur d’une dizaine
d’ouvrages parmi lesquels : Déchiffrer les inégalités (Syros, 1995), Hommes/femmes : l’introuvable
égalité (Éditions de l’Atelier, 1996), [avec Roland Pfefferkorn pour ces deux ouvrages], Le spectre
de l’extrême droite. Les Français dans le miroir du Front national (Éditions de l’Atelier, 1998). Il a
publié aux éditions Page deux, "L’actualité d’un archaïsme" (1998), "Le crépuscule des États-nations"
(2000) et "La reproduction du capital" (2001). Les éditions CNT-Rp avaient publié en
2003 sous forme de brochure son texte "La Bourse ou la vie ! : Contre les fonds de pension".
Alain Bihr est membre du comité de réalisation du bulletin "À contre courant syndical et politique"
animé par des militants issus pour la plupart de la mouvance cédétiste du temps où la CFDT prônait
la lutte sociale et l’autogestion comme moyens d’émancipation du prolétariat et de l’Homme.
ci-dessous la présentation de La préhistoire du capital (texte complet de la "quatrième de couverture")
Selon une légende tenace, inventée et mise en forme par le libéralisme dès le XVIIIe siècle, le
capitalisme serait né de la seule extension des rapports marchands et monétaires, tenus eux-mêmes
comme le prolongement de « l’économie naturelle ». Légende colportée, sciemment ou à leur insu,
par des générations d’économistes, d’historiens et de sociologues.
C’est en premier lieu cette légende qu’Alain Bihr sape en revenant sur le long et tortueux
cheminement à travers lequel s’est formé le capital, ce rapport de production si singulier qui donne
naissance au capitalisme. En prenant appui sur l’esquisse par Marx d’une triple lignée historique,
distinguant les sociétés « asiatiques », les sociétés antiques méditerranéennes et les sociétés
européennes médiévales, l’auteur cherche à comprendre pourquoi ce n’est qu’au sein du féodalisme,
européen mais aussi japonais, que ce rapport de production a pu voir le jour et entamer son
développement, jusqu’à se mettre en état de partir à la conquête du restant du monde. Cela conduit
Alain Bihr à souligner la part décisive qu’y ont pris les processus politiques, au premier rang
desquels figurent évidemment les luttes de classes, mais aussi l’édification des embryons d’Etats
modernes.
À l’heure où le capitalisme semble triompher mondialement, où il a en tout cas achevé sa course
historique en s’emparant de la planète entière, ressaisir l’ensemble de sa trajectoire, ses grandes
étapes et ses grandes pulsations, réévaluer aussi le prix payé par l’ensemble des sociétés humaines à
ce devenir-monde du capitalisme, n’est pas un luxe inutile. C’est un détour nécessaire pour qui veut
comprendre le monde actuel, ses fractures et ses contradictions, les menaces mais aussi les
possibilités qu’il recèle. Cela dans le but de le transformer dans le sens de l’émancipation de
l’humanité des fers capitalistes qui l’asservissent et l’avilissent.
Alain Bihr est professeur de sociologie à l’Université de Franche-Comté. Il a notamment publié,
aux éditions Page deux, L’actualité d’un archaïsme (1998), Le crépuscule des États-nations (2000)
et La reproduction du capital (2001).