|
Ségolène Royal n’apprécie pas les Faucheurs Volontaires |
|
nous avons reçu ça par courriel...
Madame Royal n’approuverait pas beaucoup les Faucheurs volontaires. C’est en tout cas ce que relate Agrafil dans son édition du 8 décembre 2006. L’agence de presse agricole s’est procuré la réponse écrite de la candidate socialiste à une lettre ouverte de Christophe Terrain, le président de l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM), qui avait vivement réagi suite au discours très controversé sur les OGM tenu par Ségolène Royal le 16 septembre dernier à Lens. A l’époque, la présidente de la région Poitou-Charentes n’était encore que candidate à la candidature pour la présidence de la République.Depuis, les choses ont changé.Consacrée candidate officielle du Parti socialiste, madame Royal se doit maintenant de tenir des propos plus mesurés que ne pouvait se le permettre une simple candidate à la candidature devant une assemblée de militants. Ce qui ne va certainement pas rassurer les opposants aux OGM.
Comme le note justement Agrafil, Ségolène Royal se désolidarise des actes de destruction des champs d’essais OGM. De plus, il n’est plus question pour elle d’amnistie pour les Faucheurs volontaires, la candidate préférant aujourd’hui utiliser le terme de « mesure de clémence », ce qui a le mérite de rappeler l’illégalité de ces actes de vandalisme. Cette mesure se verrait justifiée pour « restaurer une atmosphère pacifiée [.] afin de faire disparaître les causes d’affrontements et d’éviter ces destructions à l’avenir ».
Car, écrit-elle, pas question de « tomber dans un obscurantisme qui arrêterait toutes les recherches ».
Peut-on en déduire que la candidate reste ouverte à la réalisation de futurs essais ? Visiblement oui, Ségolène Royal estimant qu’il faut instaurer « le plus large consensus possible dans notre pays en faveur du développement sécurisé de la recherche scientifique, dont nous avons bien besoin pour ne pas dépendre trop des brevets étrangers ».Finalement, voilà un discours assez proche de celui du président de Limagrain !
Et bien moins catastrophiste que celui que tenait la candidate à la candidature le 16 septembre devant le parti. Ce jour-là, elle avait affirmé haut et fort qu’« il y a des rapports sur la santé publique qui montrent qu’[avec les OGM,] il y a notamment un impact sur le foetus ». Est-ce la lecture - un peu tardive - de l’avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) du 30 janvier 2002 sur l’évaluation des risques sanitaires relatifs à la consommation d’OGM qui a rendu madame Royal plus avisée ? Dans sa réponse à Christophe Terrain, la candidate se réfère en effet explicitement à cet avis, reconnaissant qu’en ce qui concerne la consommation d’OGM, « aucun risque n’était prouvé ». Ségolène Royal souligne même que si les scientifiques ne sont pas tous d’accord entre eux, c’est plutôt « sur les mérites des OGM ».
Et dire que certains prétendaient que la vedette du Parti socialiste était entêtée !
Gil Rivière-Wekstein
Agriculture & Environnement N° 43
Auteurs divers
Création de l'article : 19 janvier 2007
Dernière mise à jour : 19 janvier 2007
Page visitée 664 fois (1)
|