Courriers et fax à envoyer massivement
à LIMAGRAIN (en pièce jointe)
Envois à faire du 19 janvier au 04 février 2007
Ci dessous un point sur leurs situations
Le 14 août 2004, à Marsat, 500 citoyens ont participé à une action de désobéissance civique des faucheurs volontaires pour dénoncer la présence de maïs transgénique dans le Puy de Dôme. Cinq faucheurs (dont Gilles Lemaire) ont été poursuivis et finalement condamnés par la Cour d’appel de Riom en octobre 2005 à 4 mois de prison avec sursis et près de 200 000 euros de dommages et intérêts.
Après une tentative de saisie mobilière pour la somme de 200 161,98 euros en février 2006, tentative qui a avorté, l’huissier établissant un constat de carence, la procédure de saisie immobilière a été activée sur l’appartement de Gilles Lemaire en septembre 2006. A ce jour l’audience d’adjudication, où aura lieu la vente aux enchères est fixée au 29 mars 2007.
De même, en août 2005, à Nonette, 400 citoyens ont participé à une action de désobéissance civique non violente des faucheurs volontaires pour dénoncer la présence de maïs transgénique dans le Puy de Dôme. Quinze d’entre eux ont été interpellés, mis en garde à vue 48 heures pour finir en comparution immédiate. Le procès s’est soldé par un délibéré condamnant douze personnes (dont Monique Burnichon et Franck Legrand) à 1 mois de prison avec sursis et environ 18 000 euros de dommages et intérêts en faveur Limagrain et de Monsieur Dumergue, l’agriculteur exploitant le champ de Meristem Therapeutics.
Le trois janvier 2007, Monique Burnichon, résidant à Firminy dans la Loire, a reçu à nouveau un « commandement aux fins de saisie vente » pour la somme de 6033,37 euros. Ce commandement lui a été signifié par la venue d’un huissier dépêché par Monsieur Dumergue et Limagrain.
En octobre dernier, Franck Legrand de Montpellier et Monique Burnichon avaient déjà connu une telle situation. Le 11 décembre 2005, le Tribunal d’Instance du Chambon-Feugerolles avait déclaré irrecevable la requête en saisie de rémunérations de Monique Burnichon pour cause d’irrégularités.
A FAIRE CIRCULER LE PLUS LARGEMENT POSSIBLE
PENSER A CEUX ET CELLES QUI N’ONT PAS DE COURRIEL
Collectif des Faucheurs Volontaires
Le 14 janv. 07
Nom et Prénom :
Adresseà
Date
Monsieur Pierre Pagesse
Président de Limagrain
Rue Limagrain
BP1
63720 CHAPPES
Fax : 04.73.63.40.44Monsieur,
Je viens par cette lettre vous manifester mon indignation devant votre acharnement à continuer des poursuites et vous demande de stopper ces procédures au bénéfice d’une réflexion citoyenne, unique objectif des personnes actuellement poursuivies.
Je tiens à souligner que les actions de fauchage trouvent leur fondement dans la non prise en compte de ce que peuvent souhaiter les citoyens et dans l’absence de débat démocratique. En effet, tous les sondages, qui par ailleurs apparaissent ne pas être partisans, montrent qu’une majorité de la population ne désire pas la culture en plein champ d’OGM, alors que celle-ci tend à s’étendre. Cette technologie OGM est, non pas « chirurgicale », mais au contraire totalement aléatoire. Il n’y a pas un seul scientifique au Monde, qui est, aujourd’hui, capable d’appréhender de manière exhaustive, ce que peuvent être à court, moyen ou long terme, les conséquences d’une modification génétique sur l’ensemble du métabolisme d’une plante et ses répercussions dans la chaîne alimentaire, ou encore sur ses interactions avec l’environnement.
Laissons le monde scientifique poursuivre sa recherche en milieu clos : il est nécessaire d’adopter un principe de précaution qui serait rigoureux. : la mémoire de certaines crises sanitaires doit nous inciter à la vigilance et à la modestie.
De plus, les individus ou collectifs qui décident de réclamer un débat démocratique sont sévèrement réprimés. Ainsi, un premier problème fondamental est posé, pourquoi des « élites », dont vous faites partie , s’arrogent-elles le droit de penser, de construire un avenir pour d’autres, d’aller à l’encontre de ce que souhaite la majorité ?Les poursuites financières engagées contre Monique Burnichon, Franck Legrand et Gilles Lemaire m’apparaissent inadmissibles pour une autre raison, que je souhaite vous exposer brièvement. Les OGM en tant que tels présentent sans doute des intérêts quand ils sont utilisés comme outils pour la fabrication en milieu confiné de certaines substances (insuline,...) mais quand ils sont cultivés en plein champ, brevetés, commercialisés, consommés, les OGM sont l’affaire de tous et de toutes. D’un point de vue social et environnemental, un champ d’OGM ne peut pas être considéré comme une simple propriété privée. Il est dans cette optique aberrant qu’une condamnation soit prononcée sur la base du principe juridique de la propriété privée.
Le dernier point que je voudrais évoquer est celui des brevets. En effet, le vivant jusque là, plus ou moins épargné est désormais à vendre. Le système économique dans lequel nous vivons crée plus de richesse pour certains, mais également plus de pauvreté pour la plupart. Breveter le vivant amène la dépendance des paysans de nos pays occidentaux mais aussi le plus souvent la misère pour les paysans du Sud. Les OGM en agriculture ne rompent pas mais poursuivent la voie d’une agriculture intensive qui a largement montré ses failles et condamnent toute alternative et production de qualité. Acceptons nous le fait que des milliers de gens meurent parce que nous ne parvenons pas ou ne voulons pas changer de direction et partager ?
C’est pourquoi je vous demande de cesser les poursuites à l’encontre de Monique Burnichon, Franck Legrand et Gilles Lemaire, acteurs parmi d’autre d’actions de sensibilisation et d’information sur ces cultures OGM que nous refusons majoritairement.
Je vous prie, d’agréer, Monsieur, mes salutations citoyennes.