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Un silo de stockage de maïs OGM repéré à Montech |
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photos B.T.
dans La Dépêche du Midi, lundi 19/2/2007 :
Les anti-OGM font le siège de silos à maïs
Cent-vingt selon la police, 300 selon les organisateurs. La manifestation surprise des anti-OGM sur le site de stockage de Montech, qui s’est déroulée hier après-midi, a rassemblé une trentaine de Tarn-et-Garonnais membres du collectif des anti-OGM, les autres participants arrivant de la région de Lyon, des Pyrénées-Orientales, de l’Hérault et de tout Midi-Pyrénées mais... sans José Bové dont la rumeur avait pourtant annoncé la venue en Tarn-et-Garonne.
Il était 15 heures environ quand le cortège des manifestants, banderoles à l’appui, s’engageait le long du canal du Midi pour rejoindre le lieu-dit « Route de Cadars », site d’un centre de stockage composé de six silos à grains, appartenant à la Société occitane coopérative susceptible, selon les anti-OGM, de renfermer 12 000 tonnes de maïs transgénique. Aux cris de « Non, non et non aux OGM » ou encore « à ceux qui veulent nous imposer les OMG : résistance, résistance ! », les manifestants prenaient position devant l’immense portail du centre de stockage.
70 GARDES MOBILES
À l’intérieur, un important dispositif avait été déployé par les services de gendarmerie pour protéger le site et ses environs. Derrière le portail d’entrée, un cordon de gendarmes mobiles fermait l’accès direct aux silos, mais d’autres militaires avaient été déployés sur tout le périmètre du site de stockage transformé en citadelle imprenable. Au total sur le terrain, un escadron entier, soit environ 70 gendarmes, prêts à intervenir en cas de dérapage.
Tambours battants, banderoles en bataille, slogans dénonçant le laxisme du gouvernement, invectives militantes, le ton montait d’un cran vers 15 h 30 quand les manifestants les plus virulents réussissaient à forcer le portail, obligeant les gardes mobiles à utiliser les bombes lacrymogènes. Un petit moment d’émotions fortes avant que les forces de l’ordre ne reprennent la main.
Par porte-voix interposé, Michel David, du collectif audois, réclamait un moratoire pour un arrêt définitif des cultures d’OGM et dénonçait l’incapacité du gouvernement à gérer ce dossier sauf à coups de décrets pour gagner du temps. Un membre du collectif soucieux de garder l’anonymat indiquait : « Cette entreprise coopérative informe-t-elle ses adhérents de ce qu’elle fait réellement ? Pour nous, ces maïs partent en Espagne discrètement et reviennent en France sous forme de jambon sans que personne n’en sache rien. C’est une honte ! ». Jean-Baptiste Libouban, 72 ans, le fondateur charismatique des faucheurs volontaires, nous affirmait que « ce site de stockage avait été choisi, car il est un des plus importants pour le sud de la France ». En fin d’après-midi, les troupes militantes fondaient comme neige au soleil et les irréductibles continuaient à faire le siège... autour d’un vin chaud.
Auteurs divers
Création de l'article : 20 février 2007
Dernière mise à jour : 20 février 2007
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