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Lettre ouverte |
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Les Organisations soussignées à :
Jean-Louis BORLOO, ministre de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, secrétaire d’État auprès du ministre, chargée de l’Écologie, Michel BARNIER, ministre de l’Agriculture et de la Pêche.
En votant pour un règlement européen autorisant la contamination des produits bio par les OGM très au-delà du seuil détectable, puis en refusant de signer un moratoire sur la commercialisation et la culture du MON 810, le Ministres de l’Écologie, de l’Aménagement et du Développement Durables et la Ministre de l’Agriculture du précédent gouvernement ont manqué à l’engagement pris par le Président de la République de ne rien faire avant le Grenelle de l’environnement qui soit contraire à la protection de l’environnement et aux propositions fortes et emblématiques portées par les associations.
Il est consternant que l’ex Ministre de l’Agriculture ait pu interpréter l’avis de la Commission du Génie Biomoléculaire rendu public le 15 juin en lui faisant dire que le MON 810 ne présentait aucun danger. En effet, la CGB n’a jamais été saisie pour expertiser les 19 études prouvant la nocivité du MON 810 qui ont motivé le récent moratoire allemand dont souhaitait s’inspirer Mr Juppé. Elle s’est contentée de dire que la seule étude sur laquelle elle a été interrogée — celle de Greenpeace — ne pouvait être prise en compte faute d’une description précise des modalités de transport des échantillons sans laquelle les résultats ne peuvent être interprétés Cela ne veut en aucun cas dire que le MON 810 est sans danger. Cela confirme par contre le fait qu’il a été, comme tous les autres OGM autorisés, mal évalué puisqu’aucun des dossiers présentés pour ces autorisations n’a donné plus de précisions que l’étude de Greenpeace quant aux modalités de transports des échantillons. Selon nous, l’application immédiate du principe de précaution, conformément à la Constitution, devrait s’imposer.
Vendredi 15 juin, alertés par des agriculteurs de l’inévitable contamination des produits de qualité par les OGM, Alain Juppé, encore Ministre d’État a déclaré :
« Par définition, les produits bio, les produits de qualité sont sans OGM. (...) J’ai pris conscience en les écoutant qu’entre la pérennité de ces filières et la prolifération des cultures OGM, il peut y avoir une contradiction et certains exemples étrangers montrent que cette contradiction peut être grave pour les filières de qualité ». A ses interlocuteurs qui lui demandaient l’instauration d’un moratoire "immédiat" sur les OGM en plein champ, le Ministre les a invités à "ne pas confondre vitesse et précipitation". Il a prôné la poursuite des concertations (Reuters, 15 juin).
C’est pourquoi les organisations soussignées demandent aux nouveaux Ministre d’État de l’Écologie, de l’Aménagement et du Développement Durable et Ministre de l’Agriculture de suspendre immédiatement l’autorisation de culture et de commercialisation du MON 810, de procéder à une récolte préventive des champs semés avant la floraison qui débute dans les premiers jours de juillet et de s’engager formellement à ce que l’agriculture bio reste exempte de contamination par des OGM.
Les Amis de la Terre — ATTAC — Bioconsom’acteurs — Biocoop — le Collectif des Faucheurs Volontaires — le Collectif 45 sans OGM — le Comité de Soutien 63 — le Comité de Soutien aux faucheurs de Pithiviers — la Confédération Paysanne — la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique — France Nature Environnement — GIET — Greenpeace — Nature & Progrès — le Réseau Semences Paysannes — Vigilance OGM 36
La petite main signale les articles émanant du collectif "Construire un Monde Solidaire"
La petite main barrée signale les articles contenant des idées en désaccord avec le comité de lecture
Le petit faucheur signale les articles émanant du Collectif des Faucheurs Volontaires d'OGM
Auteurs divers
Création de l'article : 6 juillet 2007
Dernière mise à jour : 6 juillet 2007
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