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Vers un Gers modifié

mercredi 11 juillet 2007

Article paru dans Sud Ouest le 06/07/07 suite à la parution de la carte des cultures OGM.

Vers un Gers modifié :Franck Meslin

Avec 1 435 hectares de maïs OGM planté cette année, le Gers se place dans le peloton de tête des départements consacrant ses parcelles à la culture du maïs BT. Avec 14 121 ha, la région Midi-Pyrénées abrite quant à elle la quasi-totalité des parcelles de l’Hexagone (19 815 ha au total). La Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne sont en tête de liste avec plus de 2 000 ha. Rien d’étonnant selon Christophe Terrain, président de la coopérative Vivadour et surtout de l’AGPM (Association générale des producteurs de maïs) : « Lorsque l’on regarde la carte des implantations de ce maïs BT et celle de la pyrale, on s’aperçoit qu’elles se superposent parfaitement. Le choix de ces plantations est donc avant tout une réponse agronomique des agriculteurs au problème de cet insecte ravageur. » Un parasite qui serait particulièrement présent en Midi-Pyrénées.

Les bio vigilants. Ce maïs a été génétiquement modifié pour produire un insecticide et résister à la pyrale du maïs. Ce maïs OGM produit, selon une étude de Greenpeace, une quantité de « toxine pouvant varier d’un rapport de un à 100 d’un épi à l’autre ».
Ces plantations OGM dans le Gers sont, évidemment moins bien accueillies par leurs opposants, à commencer par le groupement des agriculteurs bio. Son directeur, Christian Ponticelli, fait remarquer que l’agriculture de Midi-Pyrénées est parmi celle qui compte le plus de signes officiels de qualité et que si le Gers abrite « plus de 1 400 ha d’OGM, l’Aveyron n’en a qu’un ».

Constatant cette différence d’approche, le militant bio invite les Gersois à s’interroger sur « l’atteinte à l’image d’authenticité et de qualité du département ». Alors que Christophe Terrain met en avant l’argument environnemental indiquant que « cette technologie permet de réduire l’utilisation de phytosanitaires », Christian Ponticelli souligne que « les consommateurs, donc le marché, rejettent à 80 % les OGM. Les grands semenciers décident donc seuls de ce qu’est le marché ». Le directeur du GABB 32 réclame enfin plus de transparence sur ce dossier c’est à dire « que la publication des lieux de plantations soit réalisée avant celles-ci. Comment se prémunir d’une contamination quand tout est fait ».

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