Mais ce que l’on ne sait pas, c’est qu’en France nous avons des nappes d’eau chaude à 70° en moyenne dans quasiment chaque Région, et que manifestement, cela n’interesse pas grand monde.
La nappe du Dogger, situé sous la région Parisienne, est étendue sur 15 000 km2, et sert depuis 1964 à chauffer la Maison de la Radio, à Paris et assure le fonctionnement de 34 stations géothermales, dont 1310 logement HLM à Chateauroux Cette nappe commence du coté d’Anger, passe à Paris, et finit à Metz et sa température va de 56 à 85°.
Sur les 70 exploitations lancées, il en reste une soixantaine seulement en activité, dont 41 dans la région parisienne, et 15 en Aquitaine.
Elles assurent pourtant le chauffage de 150 000 appartements, et permet une économie de 130 000 tonnes de pétrole par an, tout en évitant d’envoyer dans l’athmosphère 400 000 tonnes de CO2 tous les ans, contribuant ainsi à lutter contre le réchauffement de la planète.
Mais il y aurait beaucoup mieux à faire :les nappes d’eau chaude ne manquent pas : dans le sud ouest, dans la région de Toulouse, tout pres de Bordeaux, dans les Bouches du Rhône,entre Lille et Amiens, dans le Massif Central, tout pres de Lyon, dans les Dombes, en Alsace entre Strasbourg et Mulhouse.du coté de Valence, et même en Corse.
Notre pays est pour ainsi dire situé sur une énorme nappe d’eau chaude, à part peut être la Bretagne, sans oublier la nappe du Dogger qui va pratiquement d’Anger à Metz.
Il suffit de consulter le site de l’ADEME pour s’en assurer.
http://www.notre-planete.info/actualité les premières traces de l’utilisation de la géothermie par l’homme remontent à près de 20 000 ans.
Pour la petite histoire, des 1330, nous avons des écrits faisant mention d’un réseau d’eau géothermale pour quelques maisons à Chaude Aigues, dans le Cantal, réseau sur lequel le seigneur local prélevait, évidemment, une taxe !
Cette géothermie appelée « à basse énergie » est d’une telle simplicité d’accès qu’on est en droit de se demander pourquoi aucun gouvernement, aucun ministre de l’environnement, ne se décide à l’encourager.
Cela pourrait représenter au moins 30 millions de tonnes équivalent pétrole, soit plus du dixième de nos besoins énergétiques.
Le principe est pourtant assez simple : on creuse deux puits, l’un pour extraire l’eau chaude, et l’autre pour renvoyer l’eau devenue tiède.
Il y a parfois des problèmes de corrosion à élucider, dus à la salinité de l’eau, mais souvent, chez nous, on préfère fermer le captage, plutôt que de prendre exemple sur ceux qui font çà très bien , et depuis des années. L’Islande, par exemple, qui est l’état le moins pollué de la planète entend être bientôt le premier pays du monde à se passer complètement du pétrole.
La géothermie permet de chauffer 85% des maisons islandaises, de chauffer des piscines, des hectares de serre ou sont produits les fruits et légumes qui approvisionnent les marchés islandais (ils produisent même des bananes). Depuis quelques années, ce sont même les trottoirs et les rues de Reykjavik qui sont chauffés par la géothermie.
Mais nous en France, nous allons tenir des tables rondes au mois d’octobre prochain pour palabrer sur l’environnement, le sexe des anges, et la protection des petits oiseaux à l’endroit même ou fut creusé le premier puit géothermique, c’est à dire à Grenelle, à 546 mètres de profondeur.
C’était en 1841, il y a 166 ans.