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Neutralisation de MON 810 en Auvergne |
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21 septembre 2007
Quelles formes d’expression pour empêcher les contaminations ?
Le collectif des faucheurs volontaires revendique la neutralisation d’une parcelle de semences de maïs transgéniques Monsanto 810 [1] à Pont du Château (63)
On nous occupe avec le Grenelle de l’environnement et ses effets d’annonce alors que les contaminations à grande échelle des semences et des produits agricoles se réalisent sur le territoire français.
Au jeu de l’hypocrisie, le gouvernement reste le champion !
Il faudrait accepter les contaminations et discuter ensuite !
- nous sommes en présence de multiplication de semences, c’est à dire que la récolte issue de cette culture servirait à ensemencer de nouveaux champs transgéniques l’an prochain. Notre région ne doit pas être vecteur de pollutions transgéniques
- ces plantes et notamment le Monsanto 810 n’ont pas été évalués correctement : pas d’évaluation de la plante entière sur sa toxicité alors que cette plante produit en permanence un insecticide qui peut être présent dans le grain à la consommation en quantité variable
- nous sommes ici dans le cas de semences cultivées sans que les "voisins" aient été informés de ces cultures transgéniques : les agriculteurs conventionnels ou bio, les apiculteurs, les élus
- les décrets pris à minima par la France pour ne pas être pas pénalisée par l’Union européenne (retard dans la transcription de la directive 2001/18) comportent des vides juridiques flagrants (pas de responsabilités des firmes ni des transgéniculteurs, pas d’assurances, pas de consultation ni d’information du public, ...)
- la région Auvergne et le département le Puy de Dôme se sont déclarés zone sans ogm. Les élus semblent bien silencieux sur leur détermination à faire de l’Auvergne un territoire sans plantes génétiquement manipulées
- les solutions aux problèmes agricoles (ravageurs, maladies,...) existent en agronomie, choix des semences, rotations, ... ; les plantes transgéniques sont un leurre et une fuite en avant
L’espace de droit n’existe plus face au déni de démocratie et aux contaminations.
Nous demandons expressément au gouvernement de prendre un moratoire sur toute culture transgénique, sur toutes nouvelles autorisations et de travailler sur un projet de loi protégeant les systèmes agricoles existants et d’inscrire dans cette loi le droit et la liberté de produire et consommer sans ogm. Nous ne pourrons accepter une loi de coexistence contaminante : M. Borloo (MEDAD) l’a dit au Monde : "Sur les OGM, tout le monde est d’accord : on ne peut pas contrôler la dissémination. Donc on ne va pas prendre le risque."
Contaminations à grande échelle en territoire Limagrain
De plus nous nous interrogeons sur la stratégie de l’entreprise Limagrain : est-elle complice ou victime des contaminations sur le territoire auvergnat ?
Contacts :
Patrice Goutagny 06-70-52-79-63, Jean Quilleret 06-80-07-98-84, Chantal Gascuel 04-73-24-31-15
Notes
[1] le MON 810 est autorisé en France depuis 10 ans. Cette autorisation prend fin en 2007 et une nouvelle demande d’autorisation de cultures est en cours. Donc les annonces indiquant son "gel" pour l’an prochain ne sont que poudre aux yeux.
La petite main signale les articles émanant du collectif "Construire un Monde Solidaire"
La petite main barrée signale les articles contenant des idées en désaccord avec le comité de lecture
Le petit faucheur signale les articles émanant du Collectif des Faucheurs Volontaires d'OGM
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