|
Journée mondiale sans voiture |
|
Même si au niveau national et international l’organisation de cette journée mondiale sans voiture s’étouffe, ce n’est pas une raison pour, localement, ne rien faire.
 Ainsi à Grenoble, sur le coup de 10h du matin la place Jacqueline Marval s’est vu investie par une dizaine de personnes à vélo. L’idée est simple : se réapproprier un espace (ne servant généralement qu’à se garer ou à faire faire ses besoins à son chien) pour proposer un atelier réparation de vélos. Et, chaque fois qu’une place de parking se libère, il y a dans les secondes qui suivent un ou deux vélos qui prennent sa place. Une place prise = généralement une place de payée à l’horodateur.
Cette idée émane de l’association Un P’tit vélo dans la tête http://www.ptitvelo.net/index.htm.
Présente sur Grenoble depuis 1994, cette association a- au vu notamment du matériel (outils, pièces, signalétique...) présent sur les lieux- visiblement l’habitude d’organiser des actions de ce genre.
L’ambiance est bon enfant : Une riveraine descend pour nous proposer de déplacer sa voiture et nous faire un peu plus de place. Un homme vient en fourgon (hum hum) nous offrir un vélo qui sera soit retapé comme neuf, soit désossé pour mettre les pièces à disposition de tous les adhérents. Quelques slogans fusent du genre :
"Les autos à la casse, des vélos à la place !"
Les curieux s’arrêtent,interrogent. Ils observent qui en train de désosser ce qui fut à une autre époque un vélo, qui en train de tripatouiller une chambre à air, ou qui encore pompant pour remonter un peu le moral de ses pneus raplapla. D’autres par contre ne sont pas enchantés par cette présence. C’est vrai quoi, on n’a pas idée d’empêcher les honnêtes gens de venir avec leur voiture faire leurs courses, on n’a du toupet de priver de place des travailleurs méritants.
Quand on s’essaye à une petite discussion avec ces gens là, quand on leur dit que ce n’est qu’une fois dans l’année que c’est pour l’avenir de notre planète etc etc, on se fait traîter d’écolo du dimanche.
Donc laissons dans leurs gaz d’échappement ces nombrilistes empêcheurs de pédaler en rond, qui sont un frein à l’action collective et retenons l’écho positif que cette action a eu vis à vis d’une majorité de passants. Notons aussi l’importance de la démarche de cette association qui met à disposition des outils, du matériel et des conseils pour que chacun d’entre nous (après avoir adhéré) puisse apprendre à réparer soi-même son vélo. Pour cela, rien de tel parait-il que de commencer par démonter un vélo.
Nat
Création de l'article : 24 septembre 2007
Dernière mise à jour : 24 septembre 2007
Page visitée 844 fois (1)
|
