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Le nucléaire français, l’insécurité rôde |
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Des accidents camouflés en incidents, des pannes qu’on essaye de cacher et la volonté de minimiser les problèmes, voilà le tableau que l’on peut faire aujourd’hui du nucléaire français.
L’argument est toujours le même, surtout ne pas créer la panique, et communiquer pour rassurer.
Pourtant la situation n’est pas bonne, c’est le moins qu’on puisse dire.
Qu’on en juge plutôt : selon l’ASN (agence de sécurité nucléaire), « il existe une anomalie au niveau du taux de colmatage des générateurs de vapeurs sur 54 des 58 réacteurs nucléaires français ».et d’ajouter « ce nouvel élément générique s’ajoute à d’autres défauts comme celui des circuits de recirculation qui peuvent aussi se colmater en cas de situation grave, alors qu’ils sont supposés prendre le relais ».
En clair les circuits de secours ne fonctionneraient pas en cas de rupture du circuit primaire.
Et l’ASN confirme que ce colmatage augmente de 5% par an. Le réseau sortir du nucléaire vient de publier sur son site, des documents confidentiels d’EDF, sur le risque sismique qui menace les centrales nucléaires françaises, estampillés « à ne transmettre à l’extérieur d’EDF sous aucun prétexte ». Edf vient de mettre en place du lobbying pour enterrer les données qui remettent en cause la tenue des réacteurs en cas de séisme.
On voit que la transparence règne.
Extraits : « des menaces très importantes apparaissent notament sur les réacteurs de Bugey et de Fessenheim ». « il faut mobiliser stratégiquement au dessus des experts pour lever la contrainte ».ou « il faut défendre une position ferme d’industriel » (responsables ?)
Et EDF refuse d’engager les 2 milliards qu’il faudrait débourser pour limiter les risques sismiques, d’autant que certains sont impossibles à réaliser. Résultat : EDF a falsifié des données sismiques, pour éviter toute contrainte.
Dormez en paix braves gens.
Mais avant de plonger dans un sommeil profond, voici la liste des derniers « incidents ». : 5 fevrier 2007, incident sur une vanne d’isolement de la vapeur du réacteur 2, à Fesseheim, 6 novembre 2006, erreur de mesure à Cadarache : un broyeur a été chargé deux fois, suite à une balance défaillante (depuis mars 2006), au lieu des 8 kilos autorisés, le broyeur contenait 13 kg de pastilles (la masse critique d’environ 16 kg de matière fissile n’a heureusement pas été atteinte). La liste s’allonge avec des « incidents » un peu partout : Civeaux, Nogent et Chooz, Blayais, Chinon, Gravelines, Nogent sur seine, Belleville, st Laurent des eaux, Penly, Tricastin, Paluel, Braud, Saint Louis, Golfech, Pierrelatte, Valduc,Cattenom, Cruas etc.. etc... Afin de ne pas lasser le lecteur par une trop longue liste, je l’envoie au site : http://www.dissident-media.org/infonucleaire/news_0_1.htlm
Mais la cerise sur le gateau, c’est le long témoignage de Pierre Schmitt, ex directeur de « superphénix », de triste mémoire, qui accuse l’état français d’avoir fait porter le chapeau du « mensonge de Tchernobyl » au SCPRI, et au professeur Pellerin, alors que d’apres lui, l’Etat etait tout a fait au courant, grace au SCPRI du grave problème de pollution généré par la centrale Ukrainienne. (j’enverrais aux internautes qui le demanderont ce témoignage).
Ce que ne dit pas Pierre Schmidt, c’est que lorsque les capteurs de radio-activité ont sonné l’alarme dans les centrales françaises, ayant décelé la radioactivité dans l’air, les responsables au lieu d’alerter les médias, ont seulement demandé à leurs familles de rester à l’abri.
On le voit, le nucléaire français est sans danger.
olivier cabanel
Création de l'article : 2 octobre 2007
Dernière mise à jour : 28 septembre 2007
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