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Auch : l’anti-OGM Armand Marpillat relaxé |
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Armand Marpillat a comparu le 4 décembre à Auch (voir Soirée festive de soutien à Armand Marpillat).
Un peu nerveux à l’heure des saucisses grillées, franchement stressé à la barre, Armand Marpillat a pu laisser retomber la pression à l’issue de l’audience. Hier, le Jégunois était appelé à comparaître devant le tribunal correctionnel pour « avoir affiché ou fait des marques sur des équipements de circulation du domaine routier » et « apposé une publicité ou une pré-enseigne sur un arbre, enseigne dont la nature est susceptible d’attirer l’attention ». Le tribunal a prononcé la relaxe pour ce dernier fait et annulé la citation du premier en raison d’une irrégularité.
Le 11 août 2006, Armand Marpillat a posé des panneaux anti-OGM à Jégun. « C’était dans une manifestation anti-OGM ? », demande le président Alain Bressy. « Pas vraiment. C’était la foire aux vins. Comme elle attire du monde et des gens importants, j’ai attaché ces panneaux avec de la ficelle sur les arbres et sous les panneaux avec du scotch ». Il poursuit : « C’était juste pour rappeler les faits, ce référendum prévu depuis deux ans. ». Après avoir refusé une composition pénale, il a été convoqué devant le tribunal. A l’audience, le président s’étonne des citations et des articles invoqués. « Il est poursuivi pour deux infractions tout à fait particulières », reconnaît la procureur Carole Combres. Pour elle, l’atteinte au code de la route ne fait pas de difficultés et vaut 200 € d’amende. En revanche, elle requiert la relaxe pour l’atteinte à l’environnement car les faits visés ne correspondent pas au texte de loi. Son réquisitoire est interrompu par des rires venant de la salle. « Ne m’obligez pas à expulser un militant parce qu’il rit à contretemps », menace le président. « Après ces réquisitions, il ne reste plus rien de la poursuite », lance Me Christian Etelin. Il soulève la nullité et plaide que les faits visés par l’article du code de la route cité ne correspondent pas à ce qui s’est passé. Et ajoute : « Ce n’est pas un affichage sur un panneau mais sous un panneau. Donc il ne gêne en rien une circulation qui d’ailleurs n’existe pas ». Le tribunal l’a entendu.
Un groupe de militants était venu soutenir Armand Marpillat hier. Buffet et grillades à la méridienne, présence dans la salle d’audience, tractage à la sortie et résumé au porte-voix à l’issue de l’audience. Très vite un comité de soutien s’était en effet constitué autour d’Armand Marpillat. Pour ses membres, cette citation en justice était une atteinte à la liberté d’expression et d’opinion. Certains font le lien avec l’affaire Alain Darré. Ce militant d’AC ! 32 avait été convoqué devant le tribunal correctionnel pour violences, des faits survenus en marge d’une manifestation d’AC ! 32. Il avait été relaxé le 23 octobre. Armand Marpillat était venu le soutenir. Hier il lui a rendu la pareille. F.R.
Auteurs divers
Création de l'article : 6 décembre 2007
Dernière mise à jour : 6 décembre 2007
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