|
Agent Orange Vietnam : les pensées de Kim Thoa, par André Bouny |
|
La Cour d’appel de New York ne s’est toujours pas prononcée sur la recevabilité de la plainte déposée par les victimes vietnamiennes de l’Agent Orange contre les fabricants du poison... et cela depuis les arguments oraux du 18 juin 2007.
Avec mon nœud rouge dans les cheveux, mon anneau fin à l’oreille, je suis Nguyen Kim Thoa, née en 1995 dans la province de Binh Phuoc, au sud du Viêt Nam.
« Instantanément tu as perçu mon autre profil abîmé et gâté que tu vois partiellement et devines monstrueux. On me l’a infligé. D’où remonte ton séisme émotionnel lorsque tu me regardes ? Est-ce parce que je suis dessous ? Non, tu es content que ce ne soit pas toi. Puis tu es malheureux pour moi que ce soit moi. Parce que sous moi il y a toi. C’est bien ton profil : cheveux, yeux, nez, bouche et oreille sont bien en place, au même endroit. Alors tu éprouves une solidarité charnelle face à la besogne maléfique de l’Agent Orange. Et mon profil monstrueux, est-il ton semblable ? Oui, si tu te contentes de compassion pour moi.
Aujourd’hui, je suis adolescente. J’ai treize ans. Je t’envoie ma photo :
tandis que quelque part des juges continuent à étudier pour me dire si j’ai subi une injustice ou pas. »
André Bouny, père d’enfants vietnamiens, président du Comité International de Soutien aux victimes vietnamiennes de l’Agent Orange et au procès de New York (CIS).
André Bouny
Création de l'article : 25 janvier 2008
Dernière mise à jour : 25 janvier 2008
Page visitée 576 fois (1)
|