|
Tous à Versailles le 4 février 2008 |
|
Le traité de Lisbonne, en avez-vous entendu parler ?
Le Conseil européen de Lisbonne des 18 et 19 octobre 2007 a adopté un nouveau traité européen. Élaboré en catimini, ce traité nous a été présenté par Nicolas Sarkozy comme « un traité simplifié, limité aux questions institutionnelles ».
Loin d’être simplifié, ce traité comporte plusieurs centaines de pages avec 359 modifications des traités existants, treize protocoles et quelques dizaines de projets de déclarations ayant la même valeur juridique que les traités. Loin de le limiter aux questions institutionnelles, ses rédacteurs en ont fait une copie illisible du Traité constitutionnel européen (TCE) qui a été rejeté par les Français et les Néerlandais en 2005.
Pourtant, le président de la République veut le faire adopter par voie parlementaire, sans consulter les citoyens. Il réunit les parlementaires français en Congrès à Versailles le 4 février 2008 pour modifier la Constitution française et permettre la ratification du nouveau traité par le Sénat et l’Assemblée nationale. Bien que des dizaines de parlementaires aient annoncé leur intention de rejeter ce vote, cette modification risque d’être validée, alors que l’opposition de seulement 2/5ème des parlementaires pourrait la bloquer et imposer au président un référendum.
En 2005, le peuple se serait mal prononcé ! En 2008, doit-il se taire ?
A dix jours du Congrès, aucun débat public sur les enjeux de ce traité n’a été lancé par les pouvoirs publics. Les grands médias, lorsqu’ils évoquent le sujet, se contentent de brefs gargarismes sur la relance de l’Europe grâce à un "mini-traité".
Les débats rendus possibles par une large mobilisation citoyenne en 2005 sont bien loin aujourd’hui. L’idée selon laquelle on pourrait refuser l’orientation libérale de la construction actuelle de l’Union européenne, ou être pour une europe sociale, est totalement ignorée. Nos dirigeants l’ont compris, on ne peut faire confiance au peuple pour construire l’Europe qu’ils nous proposent ! Ils ont donc tout simplement décidé de nous bâillonner.
Un jour de congé pour la démocratie
Le vote à Versailles sera le point d’orgue de cette forfaiture démocratique. Nous sommes nombreux à nous sentir insultés par cette tentative de passage en force et à considérer que nous ne pouvons rester silencieux le 4 février. Jusqu’au bout nous exigerons que la démocratie soit respectée. C’est pourquoi nous appelons à un rassemblement citoyen et festif à Versailles le 4 février, qui sera l’occasion de marquer symboliquement notre opposition et de porter au Président du Congrès les différentes pétitions exigeant un référendum.
Le rassemblement débutera dès 12h sur la place du marché aux fleurs de Versailles (avenue de Saint-Cloud, angle de la rue Clémenceau).
A 16h, si cette forfaiture devait aboutir, au moment du vote par les parlementaires, nous nous bâillonnerons devant l’enceinte du château.
Tous les "Sans culottes" de France qui comptent se rendre à Versailles sont invités à s’inscrire rapidement sur le site http://www.tousaversaillesle4fevrie... pour prévoir au mieux les transports et l’organisation sur place. Plusieurs cars sont déjà prévus à ce jour.
Premiers signataires : AC !, AlterEkolo, ATTAC France, Cactus/La gauche !, CGT finances, Collectif Bellaciao, Coordination des collectifs antilibéraux, Confédération paysanne, Fondation Copernic, Forces Militantes, LCR, Les Alternatifs, LO, Marches Européennes, Mars-Gauche républicaine, PCF, PRCF, PRS, Regards, Réseau féministe Ruptures, SNJ-CGT Audiovisuel, Union syndicale Solidaires.
Auteurs divers
Création de l'article : 29 janvier 2008
Dernière mise à jour : 29 janvier 2008
Page visitée 314 fois (1)
|