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A propos d’uranium : Les atomes du Limousin |
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Par Thierry Lamireau, auteur du film "Uranium en Limousin", écoutez son interview au format MP3 (18 Mo).
Un demi-siècle d’exploitation de l’uranium en Limousin ou l’histoire d’une odieuse supercherie
LE LOBBY NUCLÉAIRE RÈGNE EN MAÎTRE
Depuis l’après-guerre, le CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique) puis ensuite la COGEMA (Compagnie Générale des Matières Nucléaires) ont toujours eu un comportement de colonialiste dans les régions comme le LIMOUSIN. On promettait que toutes les Communes allaient s’enrichir grâce à l’exploitation minière de l’uranium ; c’est désormais le contraire qui se produit d’autant plus que l’industriel se désengage de plusieurs régions françaises. Le CEA, la COGEMA ont toujours utilisé le vieux principe de la filière du nucléaire français : "Faites-nous confiance, on s’occupe de tout. De toute façon vous n’y connaissez rien !"
Une politique dite "d’indépendance Nationale" incluant la construction d’une force nucléaire, un choix énergétique en faveur du nucléaire a conduit la France à être pendant de nombreuses années le principal producteur d’uranium de l’Europe Occidentale. Désormais l’on veut toujours nous "faire avaler la pilule" en prônant l’indépendance de l’approvisionnement de l’uranium alors que la COGEMA est obligée d’acheter les consciences en prenant des parts importantes de marché dans toutes les grandes exploitations minières mondiales. Cela a généré et générera encore de longs siècles des déchets radioactifs redoutables en amont et en aval de la chaîne du nucléaire. Il est évident que depuis 1948 le CEA et la COGEMA ont travaillé comme ils l’ont voulu, sans aucune considération de l’environnement, des travailleurs et de la population. La France est le berceau de la Démocratie, pourtant depuis les découvertes des BECQUEREL et autres CURIE le lobby nucléaire règne en Maître.
DES SIMILITUDES ENTRE LE DIKTAT DU LOBBY NUCLÉAIRE ET CELUI DU FASCISME
Rappelons par exemple que M Édouard Parker (pro-nucléaire à souhait) fut membre du "Comité National pour l’Énergie Nucléaire", lié au "Parti Ouvrier Européen", parti d’extrême droite. Au Conseil Supérieur d’hygiène Publique de France, à l’Académie des Sciences règne toujours l’éminent cancérologue mais piètre pro-nucléaire Monsieur Maurice TUBIANA. Il est très frappant de voir les similitudes entre le Diktat du lobby nucléaire et celui du Fascisme :
1/ "Parler à la masse et lui asséner une pâture préparée", dit Goebbels, pour des milliers de cerveaux simultanément.
2/ Le succès est le seul critère. Il n’y a pas de propagande bonne ou mauvaise. Il y a des propagandes qui réussissent et des propagandes qui échouent.
3/ La propagande ne distingue ni le bien du mal, ni le juste de l’injustice. N’est vrai que ce qu’on fait croire.
4/ On ne s’adressera ni à l’intelligence, ni au bon sens, moins encore à la conscience, mais à l’instinct et aux passions des foules.
5/ Les slogans les plus simples et les plus gros seront les meilleurs. "Plus le mensonge sera patent, plus le mythe sera absurde, mieux il prendra à condition d’être répété sans cesse, inlassablement." ("Le Chercheur d’Absolu"/ Théodore Monod page 101/ Éditions "LE CHERCHE MIDI Éditeur"). M Maurice Tubiana ne se gène pas, lors de ses conférences, pour donner en exemple... M Goebbels On pourrait continuer longtemps ainsi avec d’autres personnalités du même milieu.
L’EXPLOITATION MINIÈRE DE L’URANIUM ET SES NOMBREUSES CONSÉQUENCES
L’exploitation minière et les nouveaux projets de stockage de matières radioactives entraînent de nombreuses conséquences :
· Pollution des eaux, de l’air et des sols.
· Accroissement des cancers ; problèmes immunitaires et dermatologiques.
· Baisse du tourisme.
· Forte dévalorisation des produits agricoles (dont les produits dits "biologiques").
· Chute des valeurs immobilières.
· Accentuation du désert économique.
· Bref, c’est la mort annoncée d’une belle région, celle de l’arbre et de l’eau.
Depuis toujours il y a eu volontairement, de la part de l’Etat, du CEA, de la COGEMA, des différents services de l’administration, des gouvernements et politiques, une sous-évaluation des risques.
Comprenons que 50 millions de tonnes de "résidus de traitement " 200 km de galeries, des millions de tonnes de "stériles" (économiques mais pas sanitaires) ne peuvent laisser l’environnement indemne. Les "résidus de traitement" sont des déchets radioactifs, contenant plus de 80 % de la radioactivité initiale du minerai mais surtout ayant rendu cette radioactivité susceptible de dispersion dans l’environnement contrairement à la gangue minérale d’origine. L’infiltration par les eaux entraîne les radioéléments dont plusieurs sont classés parmi les plus radiotoxiques (le radium 226 par exemple), les vents dispersent le Radon (gaz radioactif), les populations environnantes sont ainsi soumises a ce que l’on appelle des "faibles doses radioactives".
Ignorer le risque présenté par ces doses constitue non seulement une atteinte à un environnement sain des personnes vivant près des sites, mais c’est aussi remettre aux générations futures la responsabilité de la gestion de ces sites dont la radioactivité restera augmentée pour des millions d’années.
Faut-il rappeler que le CEA et la COGEMA ont toujours indiqué : "qu’ils enlevaient la radioactivité dans le LIMOUSIN grâce à l’exploitation des mines et aux usines de traitement des minerais d’uranium !" C’est évidemment de la propagande et surtout une contrevérité scientifique. En LIMOUSIN, les Associations découvrent les projets et mensonges, la presse révèle (parfois) et la COGEMA en profite pour avouer ou "régulariser" avec la complicité de l’administration.
Ainsi va la transparence à la mode.
Sous prétexte de ne pas affoler la population, on préfère ne pas informer et on laisse à une caste la responsabilité de décider à la place des gens et au moment où l’information vient sur la place publique, on rassure, on calme le jeu, on met en doute la bonne foi de ceux qui révèlent ces informations... et surtout on recherche en toute hâte, dans l’arsenal des textes réglementaires, l’alinéa ou la phrase dont la rédaction sera suffisamment ambiguë pour tenter de justifier l’injustifiable.
Avant 1992, la COGEMA, la DRIRE LIMOUSIN (Direction Régionale de l’Industrie de la Recherche et de l’Environnement, dépendant du Préfet), les Préfets, la DDASS (Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales), les élus disaient dans leurs communications officielles : "Il n’y a aucun déchet radioactif enfoui en LIMOUSIN".
Dans sa lettre du 10 Juin 1998 le Directeur de l’ANDRA (Agence Nationale pour la Gestion des Déchets Radioactifs) m’indiquait : "Nous nous sommes rapprochés de la DRIRE LIMOUSIN, de l’OPRI (Office de Protection contre les Rayonnements Ionisants) et des éventuels propriétaires sur la foi de vos informations. Un premier constat s’impose : les sites que vous définissez comme contenant des déchets clandestins sont d’anciennes mines d’uranium et ne constituent pas des sites de déchets radioactifs aujourd’hui ! " (souligné par moi).
Dans ma lettre en réponse je précisais : "Pour le coup, ce que vous indiquez ici est véritablement un scoop ! "
Et de rappeler d’une manière technique mais non exhaustive ce qui le contredisait totalement : le rapport CASTAING d’octobre 1984, le rapport CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendante sur la Radioactivité) du 15 juin 1994 commandé par le Conseil Régional du LIMOUSIN et le Conseil Général de la HAUTE-VIENNE, le décret 66- 450 du 6 juin 1996 et ses annexes qui fixent les règles de classification des matériaux radioactifs, le rapport BARTHELEMY, le rapport DESGRAUPES, les rapports de l’OFFICE PARLEMENTAIRE D’ÉVALUATION DES CHOIX SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES concernant les déchets miniers, etc.
D’ailleurs en avril 1997 la DRIRE et le Préfet indiquaient (en se contredisant par rapport à la période antérieure à 1992) dans la "Synthèse des études et expertises relatives aux anciens sites miniers de la COGEMA" à LA CROUZILLE :
"Pendant la phase d’exploitation, des produits mai identifiés ont été déposés et mélangés aux résidus de traitement"... triste aveu ! quand on sait qu’un Préfet est "garant de la sécurité et de la salubrité publiques".
LA SITUATION RADIOLOGIQUE DU LIMOUSIN EST AGGRAVÉE
Il faut le dire franchement : la gestion morcelée et hypocrite du lourd dossier nucléaire en LIMOUSIN aggrave la situation radiologique de la Région. Dans ce dossier, la vérité ne résulte pas d’une analyse de documents envoyés par l’administration, les producteurs ou détenteurs de déchets (à l’ANDRA) ni d’un modèle mathématique. La vérité est au bout d’une complète et minutieuse investigation sur tous les sites miniers. Certains disent que cela aurait un coût important : ce n’est pas le problème des Citoyens à qui l’on n’a rien demandé depuis l’existence du Nucléaire en France sauf désormais de bien vouloir "s’occuper" des déchets dont l’État, l’ANDRA, les industriels, les politiques et les scientifiques ne savent que faire. Comme je l’indiquais dans ma lettre au Directeur de l’ANDRA "Passez-moi l’expression, je crois que voir la Merde de ses yeux est très formateur surtout avec un compteur GEIGER-MULLER et des analyses des eaux, des sols et de l’air".
Tous les "responsables" mais pas coupables doivent savoir que par leur ignorance, leur complaisance ou leur mensonge ils engagent injustement la Vie des générations Limousines futures.
Il faut rappeler ce que disait un ancien mineur de la COGEMA lors d’une manifestation de la CLADE (Coordination Limousine Anti-Déchets) devant le site nucléaire de BESSINES (87) le samedi 10 février 1996 :
"Vous feriez mieux de vous occuper de toutes les saloperies que la COGEMA a enfouies partout sans rien dire, notamment dans la mine des VIEILLES SAGNES".
Ainsi, j’accuse personnellement tout mineur (syndicaliste ou non) de vouloir encore dissimuler les sites clandestins de stockage par omission : assainir les sites créerait de nombreux emplois pendant de longues années. Se taire c’est accepter les décès par cancers voire les leucémies comme on peut en trouver dans ces villages dits "à cancer" par les mineurs eux-mêmes !
On peut lire dans des documents de l’ANDRA (Inventaire National des Déchets Radioactifs) :
"Ce qui compte avant tout, c’est la façon dont les déchets sont gérés sur place et leur environnement surveillé. Ainsi, une source radioactive "oubliée" ou "perdue", même de faible activité, est potentiellement plus dangereuse pour la Santé Publique qu’une usine où sont entreposés ou produits des déchets radioactifs sous surveillance."
Le laboratoire de la CRIIRAD a indiqué dans son rapport sur les sites miniers "Vu les taux de radioactivité et les pollutions chimiques, radiotoxiques des eaux et des sols, les sites de la COGEMA et d’autres sont très au-dessus des lieux considérés comme INB (Installation Nucléaire de Base)". Pour le présent, la COGEMA, laissée libre par l’administration de contrôler seule ses installations, n’a rien prévu du tout si ce n’est de "faire beau en surface".
On peut rappeler le Principe de Précaution inscrit dans le Traité de MAASTRICHT et dans la Loi française :
"Face à une incertitude scientifique ou face à des risques de dommages graves ou irréversibles, il ne faut pas remettre à plus tard l’adoption de mesures visant à prévenir la dégradation de l’environnement".
A ce jour, toutes les plaintes déposées en relation avec ces problèmes ont été "classées sans suite" !
Les Directeurs successifs de la COGEMA en LIMOUSIN ont toujours indiqué lors de leurs visites "Portes Ouvertes" que la GARTEMPE (rivière située en aval des digues de déchets radioactifs) à Bessines (87) est le seul "Juge de Paix" ! On sait désormais que ce "Juge de Paix" indique que la COGEMA ment sur toute la ligne. L’étude CRIIRAD présente une pollution majeure des sédiments de la GARTEMPE 70 km en aval du site nucléaire de BESSINES. Sur un sujet aussi grave qui condamne l’avenir d’une région, à l’échelle de la Vie Planétaire (thorium : période de 14 milliards d’années !), la Démocratie exige que l’on prenne et que l’on respecte l’avis des populations concernées.
Il est indigne d’avoir négocié, aux dépens des habitants du LIMOUSIN, un projet au bénéfice d’une économie avide de subventions, de taxes, d’artifices, destructrice de l’équilibre du tissu social. Reboucher des mines à ciel ouvert avec de l’eau, combler les anciennes galeries de béton, boues et autres ferrailles radioactives en provenance de sites nucléaires civils et militaires, cacher avec des "stériles" des lieux suspects ne coûte pratiquement rien à la COGEMA.
Malheur à ceux qui reprennent gratuitement (ou pour un franc symbolique !) certains de ces terrains : toute Municipalité ou toute Association qui va posséder ces lieux va, selon la Loi, acheter un passif. Si des problèmes de gestion des sites (voire sanitaires) apparaissent par la suite ce sont ces Municipalités et ces Associations qui devront payer le prix fort. La COGEMA, de ce fait, aura fait de sacrées affaires puisque, aux yeux de la Loi, elle ne sera plus responsable.
La COGEMA annonce dans ses plaquettes de propagande en quadrichromie : " Malgré cela, il n’a été constaté aucun impact sanitaire". Cette entreprise prend les LIMOUSINS pour des imbéciles : la préexpertise CRIIRAD présente une pollution due à l’exploitation de l’uranium. Ce n’est pas une étude épidémiologique !
Que disent les ingénieurs de la DRIRE LIMOUSIN (cf. enregistrement d’une communication téléphonique du mercredi 19 mars 1997) ? :
"Le type de réaménagement est conforme à la réglementation. La COGEMA doit faire un autocontrôle ; elle doit prendre toutes les mesures et prendre les moyens de vérifier qu’il ne se passe rien. A la DRIRE on n’a pas beaucoup de matériels et de moyens humains pour mesurer. Réaménager un site c’est remettre ce qui était dessus. On a cassé l’équilibre d’avant, donc il faut recouvrir. En France il n’est pas interdit de rejeter des produits polluants. Il faut juste être en dessous des normes réglementaires. Si la réglementation change, on reverra les dossiers". Belle approche des problèmes et des dossiers que celle de la DRIRE LIMOUSIN !...
ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES, RAYONNEMENTS IONISANTS ET PROTECTION DES POPULATIONS
Cela m’amène à aborder rapidement le problème plus général mais essentiel des effets des rayonnements ionisants et de la protection des populations. Il faudrait en France une étude épidémiologique autour de chaque site nucléaire civil et militaire pour bien cerner les effets liés à ce grave problème de Santé Publique. Rendons hommage au courage et à l’honnêteté intellectuelle du professeur Jean-François VIEL pour ses travaux autour du site de LA HAGUE.
N’oublions pas le Radon (gaz radioactif) qui reste une "difficulté majeure de Santé Publique" (cf. rapport "Radon" de l’Organisation Mondiale de la Santé/1996) puisque les 3/4 des régions françaises sont concernées (cf. cartographie de l’institut de Protection et de Sûreté Nucléaire/1997).
Pour le compte de l’OMS et de l’IPSN, Madame Margot TIRMARCHE (épidémiologiste) indique une fourchette de 2000 à 7000 morts par an à cause du radon. D’autres épidémiologistes, considérant que l’on minimise volontairement les calculs, affirment que l’on pourrait aller jusqu’à 15000 décès. Depuis 1997 le radon est inscrit sur la liste des substances cancérigènes chez les humains par l’agence INTERNATIONALE DE RECHERCHE SUR LE CANCER (IARC volume 43).
Reconnaître le risque radon (cf. les rares interventions de l’État français) c’est avouer l’avoir caché.
Les travaux du Docteur CHAMEAUD pour le compte de la COGEMA en HAUTE-VIENNE sont clairs :
"On sait que même pour des doses faibles qui peuvent exister, dans certaines conditions, à l’intérieur des habitations, le radon et ses descendants, surtout s’ils sont associés à la fumée de tabac, présentent encore un risque. D’ailleurs, dans quelques pays, cette question déborde actuellement le cadre de la pathologie professionnelle pour entrer dans celui de la Santé Publique". (Documents internes de la COGEMA liés aux travaux du Laboratoire de Pathologie Pulmonaire Expérimental de RAZES en Haute-Vienne/Mai 1986).
Toute dose engendre des effets : la notion de seuil n’existe pas même si les pro-nucléaires disent le contraire de manière à nous refiler désormais incognito les produits faiblement radioactifs dus aux premiers démantèlements de centrales nucléaires. L’Europe accepte désormais des seuils dits "d’exemption" permettant toute dissémination de produits radioactifs "faiblement" contaminés.
L’OPRI a, par exemple, autorisé un fabricant de laine de verre à intégrer des déchets faiblement radioactifs dans ses matériaux, d’où inévitablement une augmentation de la radioactivité ambiante dans les habitations.
Ainsi dans l’hémisphère Nord en particulier et dans la biosphère en général, toutes les activités liées au nucléaire civil et militaire ont augmenté ce fameux "bruit de fond" sur lequel se base sans cesse le Monde du lobby nucléaire pour obliger les populations à subir un niveau de rayonnements ionisants plus élevé.
Le rapport de conversion (issu de la Commission Internationale de Protection Radiologique/CIPR) de la concentration moyenne d’activité du radon à l’équilibre dans le temps, en équivalent de dose efficace annuelle indique que : 1 mSV par an correspond à 20 Bq par mètre cube (20 désintégrations radioactives par seconde dans un mètre cube). Même si la CIPR ne parle que "de dose efficace résultant de l’activité industrielle" l’effet reste identique sur le noyau cellulaire, l’ADN, l’ARN de tout individu même si cela est dû à la radioactivité dite "naturelle". Les normes de radioprotection pour le public à ne pas dépasser sont atteintes par un homme de 25 ans, de 70 kg, bien portant rien qu’en inhalation sans comptabiliser l’ingestion des descendants radioactifs de la chaîne de l’uranium. On ne parle pas de la femme enceinte, de l’enfant ou du même homme deux ans plus tard. En France on ne fait que de vagues recommandations pour le radon. Rien n’existe dans la Loi ; de cette manière les responsabilités ne seront jamais posées.
La CIPR, l’AGENCE INTERNATIONALE DE L’ÉNERGIE ATOMIQUE, L’OMS, les DIRECTIVES EUROPÉENNES, les INSTANCES SANITAIRES Françaises et l’administration sont cependant responsables et coupables puisqu’elles ne tiennent pas compte uniquement des problèmes de Santé Publique.
Dans la mise en place de ces normes recommandées et non incluses dans la Loi est intégré un rapport coût économique/Santé Publique.
Ces "responsables" refusent de protéger les populations : ils protègent avant tout le Nucléaire.
D’ailleurs l’ancien Directeur du Service Central de Protection contre les Rayonnements Ionisants représentant la France au sein de l’AIEA (le professeur Pierre Pellerin qui avait arrêté le nuage de TCHERNOBYL aux frontières françaises !) et le Ministère de la Santé indiquent : "Pour raison d’ordre psychologique et médiatique la limite de 1 mSV serait immédiatement dépassée en cas d’incident même mineur. Or la population n’acceptera pas, en situation accidentelle, que l’on applique des normes moins sévères que celles applicables en circonstances normales".
Puisque nous sommes en Démocratie, il y a donc culpabilité des "responsables" pour une mise en danger d’autrui mais aussi pour une abstention délictueuse (on connaît les dangers et l’on ne dit rien).
En bref : les radiations ionisantes, même à faibles doses, dérèglent le métabolisme cellulaire, affaiblissent les défenses immunitaires et provoquent un stress organique menant au vieillissement prématuré de l’organisme. D’ailleurs la courbe doses/effets n’est pas tout à fait linéaire les risques les plus dommageables pour le noyau cellulaire sont réalisés à faibles et très fortes doses. Il existe une progression plus lente à moyennes doses. L’alibi des morts à cause du tabac ne tient pas longtemps mais les "responsables" omettent de le signaler : lorsque l’on fume une cigarette, des descendants du radon sont libérés et irradient le fumeur (polonium et bismuth), mais le dire signifierait que les faibles doses ont une action destructrice et participent aux nombreux décès annoncés (comme le goudron et la nicotine).
LE PROBLÈME MAJEUR : LE RISQUE D’UNE CATASTROPHE NUCLÉAIRE EN FRANCE
Les "atomes DU LIMOUSIN" sont malheureusement très présents dans la vie des gens : effets liés à l’exploitation minière de l’uranium, problème du radon, problème grave de l’irradiation médicale dont j’aurais pu parler et problème primordial qu’il faut aborder : les centrales nucléaires et notamment celle de CIVAUX à 100 km de LIMOGES.
Comme le disent Bella et Roger BELBEOCH, physiciens (cf. "Sortir du nucléaire c’est possible, avant la catastrophe" /Éditions "L’esprit FRAPPEUR" n°20, 10F) : "le problème majeur est le risque d’une catastrophe nucléaire en France". En LIMOUSIN il faut donc rajouter ce danger à tous les autres. Il suffit d’une seule centrale et d’une seule fois. Je ne parle pas non plus d’une éventuelle mise en place d’un stockage "profond" à 100 km de LIMOGES (toujours dans la Vienne) des déchets hautement radioactifs dont nul ne sait que faire.
UNE URGENCE : SORTIR TRÈS RAPIDEMENT DU NUCLÉAIRE
Je rejoins donc l’analyse des BELBEOCH : sortons du nucléaire très vite avant la catastrophe car après il sera trop tard ; plus nous attendons plus nous allons droit à l’impasse, plus nous retournerons dans un nouveau cycle nucléaire.
Des décisions importantes doivent être prises en LIMOUSIN comme ailleurs mais la population n’est pas au Pouvoir et le Pouvoir n’est pas aux États mais à la "Mafia" internationale pronucléaire.
Le nucléaire est un piège. Le MOX ("mixed oxides"), l’enfouissement profond, le stockage en subsurface, la transmutation des déchets (car elle est inimaginable hors des réacteurs), affirmer que les énergies renouvelables peuvent progressivement remplacer le nucléaire sont un leurre.
Comme le disait une militante inspirée du LIMOUSIN : " Méfions-nous de ceux qui aujourd’hui se présentent en gestionnaires rigoureux pour demain alors que nous devons faire face à leur catastrophique imprévoyance d’hier".
Les "responsables" et coupables de ce Monde hyper nucléarisé paieront-ils un jour leurs crimes contre l’Humanité ?...
Thierry Lamireau,
Antinucléaire, membre de la CLADE (Coordination Limousine Anti Déchets).
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Création de l'article : 26 juillet 2008
Dernière mise à jour : 23 juillet 2008
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