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Agent Orange Vietnam : Obama, un espoir mesuré, par André Bouny

lundi 22 décembre 2008

Le Comité International de Soutien aux victimes vietnamiennes de l’Agent Orange et au procès de New York (CIS) est intervenu le 3 avril 2007 -avant le début des primaires donc- auprès de Barack Obama et Hillary Clinton candidats à l’investiture démocrate.

Aujourd’hui Barack Obama est président-élu. Nous ne nous berçons pas d’illusions.

Si cette fois le plus brillant des candidats a été élu, il a dû pour cela rassurer et donc se défausser sur des sujets électoraux qui, en "Amérique", pénalisent le remplissage de l’urne. Or, pour faire, il faut être élu. Cependant, Obama soulève un formidable espoir lorsqu’il répond sans ambiguïté au questionnaire de l’organisation « Arms Control Today » (ACT) sur la plus grande menace qui guette l’humanité d’une minute à l’autre : « En tant que président, je donnerai à notre politique nucléaire militaire une nouvelle orientation et je montrerai au monde que l’Amérique prend au sérieux l’engagement qu’elle a effectivement contracté sous le Traité de Non Prolifération nucléaire de travailler à l’élimination complète et définitive des armes nucléaires. Je soutiens pleinement la réaffirmation de ce but, conformément à l’appel de George Shultz, Henry Kissinger, William Perry et Sam Nunn, de même que les étapes spécifiques qu’ils proposent pour nous en rapprocher. »

Le candidat républicain, John McCain, n’y a pas répondu.

Parvenir à réaliser le désarmement est une autre histoire mais, Obama, c’est quand même moins mal que Bush et Nixon. L’ouverture mardi dernier des archives américaines de la Maison Blanche sous la présidence Nixon nous font un rappel cinglant : « N’oubliez jamais » somme Richard Nixon dans le bureau ovale, s’adressant à Henry Kissinger, Conseiller national à la sécurité, lors d’une conversation enregistrée et rendue publique : "La presse est l’ennemi. L’establishment est l’ennemi. Les professeurs sont l’ennemi. Les enseignants sont l’ennemi, répète ensuite le Président, écrivez cela au tableau noir cent fois et ne l’oubliez jamais ! ", exhorte Richard Nixon. Cette conversation ahurissante du mois de décembre 1972 précède de quelques jours les bombardements massifs sur Hanoi et Haiphong. Á ce sujet, Howard Zinn m’écrit : « Révélation extraordinaire… il est évident que Nixon avait commencé à perdre son équilibre mental. »

Le CIS ne confondra pas ce qu’il aimerait qui soit avec ce qui est : une nouvelle intervention en faveur des victimes vietnamiennes de l’Agent Orange et de la décontamination des sols sera envoyée à l’attention du nouveau Président à la Maison Blanche à partir du 20 janvier 2009, elle sera doublée d’interventions personnelles de membres états-uniens.

D’ici là, la Cour suprême des États-Unis d’Amérique aura-t-elle rendu son arrêt ?

Document ci-joint le CIS.

André Bouny, père adoptif d’enfants vietnamiens, préside le Comité International de Soutien aux victimes vietnamiennes de l’Agent Orange et au procès de New York (CIS).

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