Nouhoum KEITA, responsable de la communication du forum social mondial à Bamako, journaliste à Radio Kayira, a été arrêté à Bamako le 26 février 2008.
Voici le résumé de l’affaire :
Il y a 6 mois, ayant appris l’existence d’un faux passeport établi à son nom utilisé dans le cadre d’une malversation financière, Nouhoum Keita est parti s’en plaindre à la police. Entendu par le tribunal, il a été soumis à une confrontation avec la personne victime de cette escroquerie qui a formellement reconnu que Nouhoum n’avait rien à voir dans cette affaire. Le tribunal a alors signé un mandat de dépôt, Nouhoum a été déféré puis relâché le même jour, en liberté provisoire.
Le 25 février dernier, il annonce sur l’antenne d’une radio libre de Bamako qu’il entend constituer un dossier et porter plainte contre X. A 10 heures, le lendemain, il est arrêté et déféré à la prison centrale de Bamako, sans autre forme de procédures par le magistrat en charge du dossier. L’Union des journalistes a immédiatement engagé une procédure de mise en liberté provisoire. Une demande de mise en liberté provisoire a été signée par le magistrat le 28 février et remise au procureur général qui n’a pas réagi jusqu’à présent.
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Voici le communiqué conjoint d’Attac France, CADTM France, Survie :
Nous apprenons avec surprise et consternation l’incarcération à la prison centrale de Bamako de notre camarade Nouhoum Keita. Il a été interpellé après avoir dénoncé sur l’antenne d’une radio l’existence d’un passeport falsifié à son nom et sa décision de porter plainte contre X. De victime il se retrouve ainsi coupable (lire ci-dessous un petit résumé). Journaliste à la radio associative Radio Kayira, membre de la Coalition des alternatives africaines, dette et développement (CAD Mali), militant infatigable pour les droits et la justice sociale, Nouhoum Keita est bien connu de nombre de nos associations (notamment de la plate-forme Dette & Développement qui regroupe 27 associations et syndicats français) avec lesquelles il a participé aux forums sociaux, aux manifestations contre les privatisations des services publics, pour l’annulation de la dette, contre les nouveaux accords économiques et commerciaux. Cette arrestation se situe dans un contexte général de pressions et d’intimidations contre les mouvement sociaux au Mali. Et ce au moment même où la population malienne subit de plein fouet les conséquences des orientations libérales de son gouvernement (privatisation du chemin de fer, de la filière coton, expropriation des paysans de l’Office du Niger.). La mobilisation sociale s’organise au Mali pour exiger sa libération avec le soutien de l’Union des journalistes du Mali. Un sitting a eu lieu hier devant le siège de la radio, une marche de protestation est prévue la semaine prochaine. Nous nous associons à ce mouvement et, avec lui, exigeons la libération immédiate et sans condition de Nouhoum Keita et l’éclaircissement rapide de cette affaire.
A Paris, le 5 mars 2008
Attac France, CADTM France, Survie
Fima
Création de l'article : 9 mars 2009
Dernière mise à jour : 9 mars 2009
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