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Fièvre catharrale : la colère des éleveurs |
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mercredi 17 février 2010
Des éleveurs du Collectif « Pour la liberté vaccinale contre la Fièvre catarrhale ovine (FCO) » sont descendus dans les rues pour protester devant les locaux de la Direction des services vétérinaires de la Vienne (DSV) contre les récentes poursuites judiciaires engagées contre des éleveurs refusant de soumettre leurs bêtes à l’obligation de vaccination du ministère de l’Agriculture.
La FCO est une maladie non contagieuse mais vectorielle dont l’agent viral est transmis par la piqûre d’un insecte autochtone, hématophage (femelle au moment de la reproduction), de la famille des moucherons culicoïdes. Cette femelle mature la particule virale au travers de ses intestins et dans ses glandes salivaires pour la rendre infectante (compétence vectorielle). Nulle part, on n’est parvenu à éradiquer la fièvre catarrhale ou tout autre maladie à vecteurs touchant animaux domestiques et sauvages.
L’exemple de l’Afrique du Sud et d’Israël où des vaccinations multiples et répétées sont pratiquées depuis des dizaines d’années prouvent sans équivoque que l’éradication est une absolue impossibilité. Cette nouvelle donne de notre environnement d’élevage implique la nécessité pour nos troupeaux de s’adapter sereinement à cette nouvelle situation.
Dans les élevages équilibrés où la santé des animaux est assurée, où les impératifs de production intensive ou d’alimentation artificielle ne sont pas les critères dominants, c’est la mise en place de l’immunité naturelle et la sélection des animaux qui sont les moyens les plus efficaces et les plus sûrs de s’adapter à la nouvelle situation. Ceci implique de tolérer, en veillant au grain, l’infection naturelle des animaux pour leur permettre de constituer une immunité naturelle efficace à vie. Car l’immunité naturelle ne s’appuie pas seulement sur les anticorps circulants comme l’immunité vaccinale mais se base également sur l’immunité cellulaire, très importante contre ce virus ARN (acide ribonucléique) vivant essentiellement dans les cellules des hôtes. Certains animaux pourront sans doute présenter des symptômes pathologiques. Ils seront soignés en particulier par la méthode homéopathique qui s’avère la plus efficace et de loin la moins chère.
Les élevages qui choisissent de privilégier l’immunisation naturelle ne présentent en aucun cas le moindre danger pour les collègues férus de vaccination. En effet celui qui a vacciné ne devrait plus objectivement craindre le virus ! ...
Il faut laisser le libre choix aux éleveurs. En face d’une maladie non contagieuse, non transmissible à l’homme, originale dans nos contrées parce que vectorielle, peu pathogène et susceptible d’immunité naturelle, la responsabilité et la liberté entière de décision des éleveurs doit être impérativement garantie.
Ceux qui souhaitent se sécuriser à court terme avec un vaccin sans garantie doivent pouvoir mettre en place la vaccination, réalisée par eux-mêmes ou par le vétérinaire de leur choix (seul habilité à la certifier légalement), que ce soit pour assurer des ventes de broutards à l’exportation ou parce qu’ils craignent que leur cheptel affaibli pour telle ou telle raison ne puisse supporter l’infection naturelle. Ceux qui préfèrent gérer l’immunisation naturelle de leur troupeau doivent pouvoir assumer leur stratégie sans aucune entrave ni perte de droit. Et chacun se doit de respecter le choix légitime des autres. »
Pour en savoir plus, visitez les sites http://www.ruralinfos.org et http://www.giezoneverte.com/
MaTthieu
Création de l'article : 18 février 2010
Dernière mise à jour : 18 février 2010
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