Réseau "Sortir du nucléaire", fédération de 883 associations agréée pour la
protection de l’environnement
Communiqué de presse du 9 septembre 2010
Missile nucléaire M51 : la France bafoue le droit international
Mercredi 8 septembre, la justice a examiné l’affaire des opposants au M51, le
nouveau missile nucléaire d’attaque français. La justice reproche à sept
activistes d’avoir occupé illégalement un radar au Centre d’Essai de Lancement
de Missile (CELM) de Biscarrosse (Landes), le 1er décembre 2009, dans le cadre
d’une inspection citoyenne. Chacun risque une amende de 150 euros.
Depuis 2006, les inspecteurs citoyens du collectif "Non au missile M51"
tentent d’empêcher ces tirs d’essai en intervenant sur place, ou en perturbant
le fonctionnement des instruments de mesure du CELM par des lâchers de ballons
"métallisés". Pour Cédric Lucas, administrateur du Réseau "Sortir du
nucléaire", « c’est incroyable d’entendre le Procureur réclamer 150 euros
d’amende, alors que c’est l’État qui, le premier, ne respecte pas le droit.
Les opposants au M51 agissent pacifiquement, à visage découvert, pour que la
France applique enfin le droit international. Notre pays a signé le Traité de
Non Prolifération nucléaire, qui nous engage dans la voie du désarmement
nucléaire. C’est absolument scandaleux de voir que l’armée développe quand
même un nouveau missile nucléaire. L’atome bafoue encore la démocratie. Le
gouvernement dit que les caisses sont vides pour les retraites, l’hôpital ou
l’école, mais l’armée française gaspille des millions d’euros avec le
nucléaire. Nous ne voulons pas être complices d’un nouvel Hiroshima. »
Le Réseau "Sortir du nucléaire" soutient les actions non-violentes des
opposants au missile M51, et appelle à les soutenir au tribunal le 3 novembre,
jour du délibéré. Il rappelle que nucléaire militaire et nucléaire civil sont
absolument indissociables. La France atomique reste une exception mondiale.
D’autres pays de l’Union Européenne (Autriche, Irlande, Allemagne, Espagne,
Luxembourg, Pays-Bas...) nous montrent la seule voie raisonnable : la sortie
définitive du nucléaire, civil comme militaire.
Contact presse : Cédric Lucas 06 22 08 55 22