Une soixantaine de participants, des représentants du mouvement des faucheurs volontaires de plusieurs pays et…la Ministre bruxelloise chargée de l’environnement, Evelyne Huytebroek, ont participé à un atelier théorique et pratique sur le « fauchage volontaire » de cultures Génétiquement Modifiée le 18 octobre 2010 devant le Parlement Européen.
Alors qu’au Parlement européen se tenait une conférence sur les « Régions libre d’OGM », un atelier de « faucheurs volontaires » s’est déroulé, place du Luxembourg, sous l’œil attentif de la police. Une soixantaine de participants, des représentants du mouvement des faucheurs volontaires de plusieurs pays et…la Ministre bruxelloise chargée de l’environnement, Evelyne Huytebroek, ont participé à un atelier théorique et pratique sur le « fauchage volontaire » de cultures Génétiquement Modifiée. Ce jeudi 16 septembre à 11h30, des maïs ont été planté Place du Luxembourg pour ensuite être fauchés par des activistes vêtus de tenues de protection. Avant la formation pratique, plusieurs représentants internationaux de mouvement de faucheurs volontaires venant du Portugal, d’Espagne, du Pays de Galle, d’Allemagne et de France se sont exprimés et ont insisté sur l’importance de recourir à l’action directe non-violente pour faire face à l’invasion des cultures OGM en Europe. En effet, le but de cet atelier était d’encourager l’action directe contre les OGM en Europe au travers du partage de techniques adaptées au nettoyage de champ de cultures OGM. Malgré une forte résistance citoyenne, l’UE ouvre actuellement la porte aux cultures OGM, cédant ainsi aux pressions des multinationales des biotechnologies. Des « Guides d’action » ont été distribués aux nombreux passants qui se sont joints à l’atelier afin qu’ils puissent former des groupes affinitaires de « faucheurs volontaires ». L’emplacement exact des cultures OGM présentes en Belgique a également été révélé. Cette action fait d’ailleurs suite aux révélations de Greenpeace hier. L’organisation a, en effet, révélé des faits de contamination des champs conventionnels à Wetteren par un champ « expérimental » de cultures génétiquement modifiées, récemment autorisée par le gouvernement régional flamand. L’atelier s’est terminé en présence de la Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de l’Environnement, qui s’est elle-même initiée au fauchage d’OGM. Des policiers se sont aussi prêté à l’exercice alors qu’ils avaient commencé par faire pression sur les activistes en les encerclant et en relevant les identités des personnes présentes. Contrairement à ce que l’industrie voudrait faire croire aux politiciens, les cultures génétiquement modifiées ne réduisent pas la faim dans le monde et n’aident en rien la lutte contre le changement climatique. Au contraire, les OGM sont au cœur d’un système agroindustriel qui détruit des les moyens de subsistance de millions de personnes et augmentent le recours aux pesticides, la destruction des sols, l’épuisement des eaux et la destruction de la biodiversité. L’industrie des biotechnologies cherche à dominer l’entièreté de la chaine alimentaire. Même en Europe, il n’existe pas d’étude scientifique indépendante sur la sécurité de ces cultures alimentaires. Ces cultures menacent de contaminer les champs de cultures non-OGM et la production bio.
info publiée sur le site http://www.cemab.be/news/2010/09/10423.php