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Nos territoires, nouveaux terrains de jeu des pétroliers |
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Communiqué du mardi 28 décembre 2010 des Objecteurs de Croissance du Languedoc -Roussillon
Total, GDF Suez et Schuepbach Energy, s’apprêtent à explorer notre sous sol, sur une zone allant de Montélimar au Larzac en passant par l’Ardèche, le Gard, l’Hérault et la Lozère. Afin de monter une ’’nouvelle usine à gaz’’ pour satisfaire leurs appétits de profits, mais sans nous informer des conséquences désastreuses pour notre environnement de cette nouvelle ruée vers l’hypothétique or gazeux.
Car si nos sous sols recèlent des milliards de mètres cube de gaz de schiste, ils ne sont pas faciles à extraire, et la technique pour les ramener à la surface est délicate et surtout très nuisible à l’environnement. La fracturation hydraulique horizontale, ainsi que le pompage, nécessitent un puits tous les 200m, des quantités phénoménales d’eau additionnée de produits chimiques toxiques pour attaquer la roche, eau qui se trouvera ensuite aspirée en même temps que le gaz vers la surface et à travers les nappes phréatiques... Sur le plan environnemental, le gaz de schistes est au gaz naturel ce que les sables bitumineux sont au pétrole : un désastre environnemental, un saccage des terres agricoles, un coût d’extraction élevé, un gaspillage d’une ressource rare et la pollution de nos réserves en eau.
Les Cévennes minières seront particulièrement visées sous prétexte d’une revitalisation des anciens puits d’exploitation, ajoutant de nouvelles plaies aux graves dégâts écologiques jamais réparés, ni par leurs auteurs, ni par les trop pauvres municipalités concernées.
Pourquoi alors un tel empressement ?
Parce que sans jamais l’admettre, ni surtout l’anticiper par une diminution de la consommation, les pétroliers savent que la ressource pétrole s’épuise et qu’il leur faut trouver de nouvelles réserves d’énergie à exploiter. Pour cela ils envisagent, comme aux USA et au Canada, de doubler en 10 ans notre consommation de gaz, et tant pis pour les générations futures ! On comprend pourquoi, l’ex Ministre de l’environnement, JL Borloo, n’a pas fait intervenir le principe constitutionnel de précaution et a accordé en toute discrétion les permis d’exploration. Car ’’il ne faudrait pas casser le projet industriel en imposant trop de normes environnementales’’.
Une nouvelle fois, nos vies valent moins que leurs profits...
Sortir de la dépendance énergétique pour aller vers l’autonomie et à la sobriété : un principe de responsabilité !
Plutôt que cette fuite en avant énergétique, c’est par une modification de nos comportements et usages que nous préserverons nos territoires. Comment nos quartiers, villes et villages peuvent-ils réduire leur consommation d’énergie et parvenir à l’autonomie énergétique et à l’autosuffisance alimentaire, tout en préservant les ressources naturelles ? Comment passer de la dépendance au pétrole à la résilience locale ? C’est là tout l’enjeu d’un projet de territoires en transition.
Redonner la parole aux habitants de nos territoires.
Il est fondamental de décider collectivement de l’exploitation de nos ressources, et l’importance de cet enjeu nécessite une large consultation publique visant entre autres à décider de notre avenir énergétique.
Nous demandons donc que le gouvernement français, les régions et communes concernées ordonnent un moratoire complet sur l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste.
En attendant, nous appelons à la création de collectifs locaux de résistance et d’une coordination nationale de vigilance pour nous opposer à toute tentative de commencement de travaux d’exploration.
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http://objecteursdecroissance-lr.fr/
Pour vous inscrire à la liste d’information sur les gaz de schiste, envoyez un mail vide à : .
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Création de l'article : 30 décembre 2010
Dernière mise à jour : 30 décembre 2010
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