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Soirée "Bolivie société, culture, éducation, ce qu’on détruit ici se réinvente là-bas" |
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26 janvier 2011 - 18h30
BEDARIEUX, Hérault
ATTAC Hauts-Cantons vous invite à la Soirée "Bolivie société, culture, éducation, ce qu’on détruit ici se réinvente là-bas" qui aura lieu le 26 janvier à partir de 18h30 à la salle Achille Bex place de la Poste à Bédarieux. En pièce jointe, l’affiche de l’événement et ci-dessous l’introduction à la soirée.
Merci de diffuser l’information auprès de vos réseaux et relations !
18h30 : introduction par G. Laffitte 19h30 "La larga noche hasta el sol" diaporama, ouverture du festival du photo journalisme Visa off 2007 de Perpignan 20h : pause buvette et en-cas 20h30 : conférence-débat animée par P. J. Laffitte, universitaire de retour de Bolivie.
La Bolivie, entre les Andes royales, l’Amazonie et les régions sèches du Chacos, est une mosaïque de peuples, de cultures et de langues. Pays parmi les plus pauvres économiquement de l’Amérique du Sud, il en est assurément l’un des plus riches sur le plan de la diversité écologique, culturelle et linguistique.
Cette nation hérite de décennies de colonialisme plus ou moins rampant, de violence et de corruption politiques, d’injustices sociales, économiques, éducatives’
Depuis une dizaine d’années, une véritable révolution tente de bouleverser ce sombre tableau, avec l’arrivée et le maintien au pouvoir d’Evo Morales, ancien syndicaliste et premier président indien.
Sécurité sociale, redistribution des richesses, nationalisations, indépendance et souveraineté énergétique, réforme rurale donnant plus de droits aux communautés paysannes’ un vaste programme tente d’édifier une république sociale. Ce programme social et économique prend comme idéal celui qui fut le nôtre depuis la Libération, et que depuis une vingtaine d’années nos dirigeants ont décidé de détruire. La comparaison, quasiment point par point, est amère mais porteuse de révolte : ce que nous voyons sacrifié chez nous se construit là-bas et se réinvente. > > > Etat « plurinational », la Bolivie reconnaît trente-six nations indigènes, dotées d’une culture et d’une langue propres, à la base de sa citoyenneté. Ce geste politique sans précédent, naissance d’une citoyenneté qui ne nie pas les particularités, n’en pose pas moins de graves questions, des plus techniques aux plus politiques.
Entre autres, la réforme de l’éducation est un enjeu fondamental : multilinguisme, interculturalité, dialogue entre les groupes sociaux et culturels, intégration des savoirs et connaissances indigènes dans un cursus scolaire laïc et universel, effort d’unification dans la diversité pour ne pas que la mosaïque bolivienne ne se morcèle’
Tels sont quelques-uns des points politiques et sociaux que l’on tentera d’éclairer à travers le destin, encore incertain, de la réforme éducative bolivienne.
Pierre Johan Laffitte a 37 ans. Il est maître de conférences en sémiotique à l’IUFM de l’Université d’Amiens. Il a déjà séjourné en Bolivie en 2000 comme journaliste. Il revient d’un récent cycle de conférences sur l’éducation et la culture, données à La Paz, la capitale bolivienne.
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