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http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/07/1255541-monbequi-mais-ogm-un-commando-d-apiculteurs-envahit-monsanto.html
2/ Les apiculteurs envahissent les locaux de Monsanto à Montauban
(Midi libre 7/01/2012)
3/ Nouvel obs
Mots-clés : TARN-ET-GARONNE, OGM, MANIFESTATION, MONSANTO, Société
TOULOUSE (AP) — Une centaine d’apiculteurs et de militants anti-OGM ont
occupé pendant plusieurs heures vendredi le centre Monsanto de Monbéqui,
dans le Tarn-et-Garonne, a-t-on appris auprès des gendarmes et des membres
de la Confédération paysanne et du Collectif des faucheurs volontaires.
L’occupation a commencé vers 11h30 du matin pour prendre fin vers 17h30,
selon un membre du collectif.
Après un colloque organisé en fin de matinée à Léojac, dans le
Tarn-et-Garonne autour du thème "OGM et apiculture : coexistence
impossible", une centaine d’apiculteurs et de militants anti-OGM se sont
introduits sur le site et dans les locaux du centre Monsanto de Monbéqui,
à un peu plus de 20km au sud-ouest de Montauban.
Cette action contre ce site de la firme américaine a été lancée par la
Confédération paysanne et l’Union nationale des apiculteurs français
(UNAF) et soutenue par le Collectif des faucheurs volontaires, pour
obtenir l’interdiction immédiate en France de la vente et de la culture du
maïs génétiquement modifié MON 810 produit par Monsanto.
"Suite au jugement du 6 septembre dernier de la cour de justice de l’Union
Européenne, les pollens et les miels contenant du pollen de maïs MON 810
sont interdits à la vente et doivent être détruits car ce maïs n’a pas
d’autorisation pour la consommation humaine. Le moratoire sur le MON 810
ayant été annulé par le Conseil d’Etat, c’est le miel de nombreux
apiculteurs français qui sera invendable !", a déclaré à l’Associated Press
Jacques Dandelot, membre du Collectif des faucheurs volontaires.
"C’est actuellement que les agriculteurs s’approvisionnent auprès des
semenciers. Si l’interdiction du maïs MON810 intervient dans un mois, ce
sera trop tard, d’autant que certains agriculteurs ont annoncé des semis
précoces pour anticiper une éventuelle interdiction. Le gouvernement doit
agir immédiatement", a indiqué Guy Kastler, membre de la Commission OGM de
la Confédération paysanne.
L’occupation du site et des locaux de Monsanto s’est déroulée sans heurts,
sans dégradation ni séquestration, et la vingtaine de salariés du centre
Monsanto ont été "libres de circuler", a précisé le centre opérationnel du
groupement de gendarmerie du Tarn-et-Garonne.
Vers 15h30, une délégation d’apiculteurs a été reçue à la préfecture du
Tarn-et-Garonne. Elle en est ressortie trois quarts d’heure plus tard avec
la promesse d’être reçue vendredi prochain au ministère de l’Ecologie.
"Le ministère de l’Ecologie s’est engagé à nous recevoir la semaine
prochaine pour travailler sur une interdiction du maïs MON810 telle que
nous la demandons. La solution n’est pas de reprendre le moratoire qui
risque d’être de nouveau annulé par le Conseil d’Etat mais d’interdire sa
vente et sa culture sur tout le sol français par rapport au risque que
courent les abeilles", a annoncé Guy Kastler, membre de la Commission OGM
de la Confédération paysanne.
Le Conseil d’Etat a annulé en novembre les arrêtés du ministère de
l’Agriculture suspendant la culture de maïs génétiquement modifié du
groupe Monsanto MON 810. Le ministre de l’Agriculture n’a pas "apporté la
preuve de l’existence d’un niveau de risque particulièrement élevé pour la
santé ou l’environnement", a jugé la plus haute instance administrative du
pays.
En février 2008, en application du principe de précaution, la France avait
adopté une clause de sauvegarde visant à suspendre la culture du maïs Mon
810 sur son territoire en invoquant des "risques sérieux pour
l’environnement". AP
4/ Les anti-ogm, ce matin, dans les locaux de Monsanto à Monbéqui.
FR3 MidiPy
Manifestation anti-OGM en Tarn-et-Garonne
Une centaine de personnes a envahi un site Monsanto à Monbéqui.
Une centaine de manifestants a envahi ce matin un centre de recherche sur
le maïs hybride de la société Monsanto à Monbéqui dans le Tarn-et-Garonne.
Ils exigent du gouvernement l’interdiction rapide de la culture et de la
vente de maïs OGM (génétiquement modifié) en France.
Vidéo :
http://midi-pyrenees.france3.fr/info/manifestation-anti-ogm-en-tarn-et-garonne-71919727.html?onglet=videos
Une vingtaine d’apiculteurs s’est introduite ce matin sur le site de
Monbéqui, bientôt rejointe par des faucheurs volontaires et des membres de
la Confédération Paysanne. Ils s’inquiètent depuis l’annulation à
l’automne dernier par le Conseil d’Etat de la suspension de la culture du
maïs OGM en France et plus particulièrement du maïs MON 810, commercialisé
par le firme Monsanto.
Cette suspension avait été décidée par le gouvernement français au mois de
février 1998. Depuis son annulation, Nicolas Sarkozy a réaffirmé que le
gouvernement restait opposé à la culture de MON 810 sur le territoire
français et la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet a
indiqué que la France déposerait une nouvelle clause de sauvegarde sur les
OGM avant le printemps.
Mais les apiculteurs craignent que la culture de maïs transgénique rende
le miel impropre à la consommation comme cela s’est déjà produit cette
année en Allemagne et en Espagne. Ils ont quitté le site de Monbéqui en
fin de journée après avoir obtenu la promesse d’un rendez-vous avec un
collaborateur de Nathalie Kosciusko-Morizet la semaine prochaine.
Ce n’est pas la première action de ce type sur ce site de la société
Monsanto. En 1998 déjà, la Confédération Paysanne avait organisé le
fauchage d’un champ de maïs et de soja transgéniques à Monbéqui.
Dans un communiqué publié cet après-midi, Yann Fichet, directeur des
affaires institutionnelles et industrielles de Monsanto déclare : "les
variétés MON810 font partie des OGM les plus étudiés dans le monde depuis
plus de 15 ans et des milliers d’études scientifiques ont été publiées.
Ces variétés ont été cultivées depuis 1998 sur des centaines de millions
d’hectares dans le monde, puis consommées. Une seule conclusion : il n’y a
pas de risque particulier pour la santé et l’environnement."
http://info.francetelevisions.fr/video-info/index-fr.php/?id-video=TOUL_1564366_060120121026_F3&ids=TOUL_1564366_060120121026_F3&id-categorie=REPORTAGES_INFO
5/ Des apiculteurs obtiennent une promesse d’interdiction du Mon810
LEMONDE.FR avec AFP | 06.01.12 | 16h01 • Mis à jour le 06.01.12 | 17h58
Fin de l’action pour une centaine d’apiculteurs qui ont entrepris,
vendredi 6 janvier, d’occuper un centre de la compagnie américaine
Monsanto à Monbéqui, en Tarn-et-Garonne, afin d’exiger du gouvernement
l’interdiction rapide de la vente et de la culture de maïs génétiquement
modifié en France.
Une vingtaine d’apiculteurs, entassés dans une camionnette, se sont
introduits sur le site de Monsanto vendredi matin, apportant avec eux deux
ruches et des enfumoirs, avant de téléphoner aux responsables du ministère
de l’écologie. Les participants demandaient un arrêté "interdisant la
vente et la culture du Mon810" et l’interdiction de tous les OGM
produisant du nectar ou du pollen susceptibles de polluer le miel.
Ils ont levé le camp après avoir obtenu des rendez-vous aux ministères de
l’agriculture et de l’écologie la semaine prochaine, selon Guy Kastler, un
des responsables de la Confédération paysanne à l’origine de l’action. Par
ailleurs, un représentant du préfet leur a garanti qu’une clause de
sauvegarde assurant l’interdiction de vendre et de semer cet OGM serait
bien prise, a rapporté le président de l’Union nationale de l’apiculture
française (UNAF), Olivier Belval.
"Le gouvernement s’est engagé au plus haut niveau à ce que l’interdiction
de la mise en culture du Monsanto 810 soit maintenue, et notamment pour la
prochaine saison des semis", a rappelé pour sa part le ministère de
l’écologie. Selon lui, il s’agit avant tout de prendre "une nouvelle
clause qui juridiquement ne soit pas attaquable", et elle pourrait être
prise "avant la saison des semis, avant fin février".
LE MAÏS OGM MONSANTO N’EST PLUS INTERDIT EN FRANCE
Les apiculteurs réagissaient à l’annulation par le Conseil d’Etat, à
l’automne dernier, de la suspension de culture du maïs OGM Monsanto,
suspension initialement décidée par le gouvernement en février 2008. La
culture de maïs OGM risque derendre leur miel impropre à la consommation
humaine, s’alarment les apiculteurs.
Le président Nicolas Sarkozy a affirmé en novembre que le gouvernement
maintenait son "opposition" à la culture du maïs OGM Monsanto 810 sur le
territoire français, et la ministre de l’écologie, Nathalie
Kosciusko-Morizet, a promis que la France déposerait une nouvelle clause
de sauvegarde avant la prochaine saison de semis, au printemps.
>> Lire l’analyse : "La France peut-elle rétablir le moratoire sur le maïs
OGM ?"
FILIÈRE MIEL EN PÉRIL
Mais les apiculteurs veulent une décision immédiate du gouvernement, car
le maïs pourrait être semé dès février, étant donné les conditions
climatiques actuelles. Les apiculteurs font valoir que ces cultures
mettent leur filière en péril, car la Cour de justice de l’Union
européenne a décrété tout produit contaminé par les OGM"impropres à la
consommation humaine", a expliqué André Pruneddu, qui élève des abeilles
dans l’Hérault.
Pour Jean Sabench, il y va de la survie de l’apiculture, "déjà en
difficulté", mais aussi de celle des abeilles, des pollinisateurs
essentiels dont la disparition aurait de lourdes conséquences sur
l’environnement et l’agriculture. Le responsable du site Monsanto de
Monbéqui, Luc Pélétengeas, s’est insurgé contre cette action, estimant que
le dialogue aurait pu se nouer d’une autre manière