Toulouse : ils réclament l’interdiction de Mon 810
Par MP sur http://midi-pyrenees.france3.fr
L’occupation s’est déroulée sans incidents.
Toulouse : Des "Faucheurs volontaires" occupent le Direction Régionale de l’Agriculture.
Un groupe de "Faucheurs volontaires" a investi mardi la Direction régionale de l’Agriculture à Toulouse pour exiger un arrêté du ministre de l’Agriculture d’interdiction totale de semis de maïs OGM Mon 810, du géant américain Monsanto.
Une centaine de manifestants étaient présents dans les locaux de la DRAF. La manifestation a débuté dans la matinée.
Le gouvernement doit tenir ses promesses.
Le moratoire sur les cultures OGM, lancé par la France en février 2008, a été invalidé l’an dernier par la Cour européenne de justice de Luxembourg et, en décembre, par le Conseil d’Etat.
Fin janvier, la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet avait affirmé que le gouvernement prendrait une nouvelle clause de sauvegarde (pour interdire la mise en culture du Mon 810) "avant la période des semailles, mais pas trop tôt avant, pour que la Commission européenne n’ait pas le temps de la remettre en cause" comme cela s’était produit pour la précédente clause.
Le Mon 810 circule déjà chez certains agriculteurs qui veulent faire des semis précoces.
Le seul moyen d’arrêter cela serait de prendre un arrêté ministériel d’interdiction totale de semis du Mon 810Monsanto.
Les opposants font entendre leur voix
Mis à jour le 22.02.12 à 04h45 sur http://www.20minutes.fr
Visiblement cela ne les a pas calmés. Hier, vers 10 heures 30, quelque 80 faucheurs volontaires, apiculteurs et associatifs ont investi les locaux de la direction régionale de l’Agriculture pour exiger du gouvernement, un arrêté d’interdiction totale de semis de maïs OGMMonsanto 810. « On restera ici jusqu’à ce que le gouvernement prenne cette mesure d’urgence », indique un faucheur toulousain réfugié avec ses comparses au septième étage du bâtiment. Pourtant, pas plus tard que lundi, la France a saisi la commission européenne pour demander la suspension de la culture de ce maïs transgénique très controversé. « Cette procédure reste fragile, elle risque d’être balayée d’un revers de main. Mais nous, on ne peut pas attendre », commente un apiculteur. A 17 heures 30, les CRS sont venus déloger les occupants. Quelques militants se sont réfugiés sur le toit, avant de descendre d’eux-mêmes. Une évacuation, à l’image de l’occupation, sans le moindre heurt.
OGM : La lutte contre Monsanto continue à Lyon
Une centaine de faucheurs volontaires se sont rendus lundi devant la cité administrative d’Etat à Lyon. Une manifestation contre la culture d’OGM, et la firme Monsanto en particulier.
"Monsanto dégage" ! C’est ce que les manifestants scandent haut et fort lundi dans leurs hygiaphones. Objectif : obtenir un arrêté gouvernemental qui stoppera la plantation d’OGM. "L’Etat a promis d’en déposer un, mais l’entreprise américaine a déjà prévu de planter ses semis après le dégel, soit d’ici deux semaines. D’où l’urgence de la prise de décision", explique Roger Dubien du collectif anti-OGM de la Loire. La firme a été tenue responsable de l’intoxication d’un agriculteur par le tribunal de grande instance de Lyon la semaine dernière. En cause, le pesticide Lasso. Désormais, le géant de l’agrochimie veut réimposer son maïs OGM, le MON 810. "Cette multinationale a vraiment des méthodes de bandits. Non seulement ils font appel de leur procès mais en plus ils veulent tous nous contaminer avec leur maïs", s’indigne Roger Dubien dans le mégaphone. Une banderole géante "Pour le droit de butiner sans OGM" trône devant la cité administrative d’Etat. Si les abeilles prélèvent leur pollen d’un maïs transgénique, "elles seront contaminés par les OGM de Monsanto et infecteront donc leur miel et ceux qui en auront mangé", tempête le meneur de la manifestation. Et c’est toute la chaine qui se retrouvera viciée par l’utilisation de semis modifiés.
A l’origine, le cortège devaient se rendre à la préfecture du Rhône, mais l’itinéraire a été modifié. La raison ? Une délégation d’une trentaine de personnes, dont des apiculteurs et des faucheurs volontaires, a réussi à obtenir un rendez-vous avec le directeur de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Forêts (DRAAF) lundi matin. Quelques manifestants échaudés que les autres ont même tenté de forcer le passage, repoussé par les forces de l’ordre. "Nous lui avons proposé notre arrêté", précise Stéphane, apiculteur et faucheur volontaire, avant de repartir en réunion. Les faucheurs volontaires sont d’ailleurs venus avec deux sacs de semis Monsanto. "Nous voulions prouver au directeur de la DRAAF que la firme est prête à planter son maïs transgénique. Il en a la possibilité réglementaire, à la fois grâce à l’amendement Chassaigne (loi 2008), et par l’application de la directive européenne 2001-18 (art 26 bis). Les semences circulent, les agriculteurs sont livrés, les champs seront semés si nous ne réagissons pas." La réunion a duré près de deux heures. Le protagonistes en ont appelé à l’arbitrage direct du ministre de l’agriculture Bruno Le Maire. Ce dernier est attendu à Lyon vendredi pour signer le plan régional d’agriculture durable.