35 militants de la Confédération paysanne, des Faucheurs volontaires d’OGM Gard Lozère et d’ ATTAC étaient présents ce matin à la DDTM de NIMES pour exiger que la clause de sauvegarde pour le Mon810 soit activée et que des mesures efficaces soient prises pour sauvegarder l’apiculture, l’agriculture paysanne et biologique et la biodiversité sauvage et cultivée.
Nous avons levé pacifiquement le "siège" militant et citoyen, à 11 h.
ci-dessous le courrier de la Directrice adjointe qui a été envoyé aux instances responsables au niveau national, régional et départementale. .
Gardarèm lou moral ! Et surtout restons vigilants ...
Bonjour
La DDTM a été "occupée" pacifiquement de 9h à 11h par une délégation d’environ 35 personnes de ce collectif, issu d’ATTAC, de la Confédération paysanne du Gard et de "Faucheurs volontaires Gard-Lozère", suite de leurs opérations menées en DRAAF Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées les jours derniers. FR3 et Radio bleu Gard Lozère (au moins) les ont interviewés dans nos locaux.
Je les ai reçus et ai entendu leurs revendications. Ils disaient vouloir occuper les locaux jusqu’à ce que leurs revendications vous aient été transmises, mais ont accepté de quitter les lieux avec mon engagement de leur transmettre ultérieurement copie du mail que je vous adresserai.
Leur revendication : la prise immédiate à titre conservatoire d’un arrêté portant interdiction par le MAAPRAT du semis, de la commercialisation, du transport, de la détention à titre gratuit etc. de semences issues du MONSANTO 810 ou du brevet afférent (Poncho...), et autres OGM du même type, afin de couvrir le délai de réponse de l’UE.
D’après eux, la firme Monsanto distribue actuellement gratuitement des sacs de semences "Poncho" pour semis immédiat (ils m’ont remis un sac vide de 6.24 kg, portant les mentions "semences pour essai", "ne peut être vendu"). Or il se pourrait que les semis soient anticipés compte tenu du contexte pluvioclimatique. Leur préoccupation est donc la protection des cultures et abeilles dès à présent et pour 2012.
Bien que le Gard ne soit pas actuellement un grand département céréalier, c’est un département comptant nombre d’apiculteurs ; le collectif se fait écho des inquiétudes de ceux-ci quant aux menaces de problèmes de commercialisation portant sur le miel qui contiendrait du pollen de maïs contaminé Monsanto, soit par interdiction de commercialisation, soit par application du principe de précaution par les acheteurs, comme cela semble être déjà le cas en Espagne. La transhumance des ruches serait quasiment impossible si les cultures OGM se multipliaient. Au moment où les Cévennes ont été reconnues au patrimoine mondial par l’UNESCO, l’activité apiculture traditionnelle se verrait condamnée selon eux.
De même, ils souhaitent que les cultures en maïs bio soient protégées de tout risque de contamination, ce dès à présent.
Je reste à votre disposition.
Cordialement
Gabrielle FOURNIER
directrice-adjointe, DDTM du Gard