Tunnel de Tournemire ce 23 mai / Stop Enfouissement

Le nucléaire est bien installé. On utilise tous les jours son électricité confortable. C’est l’énergie la plus dangereuse que l’on utilise et de loin.
A part la catastrophe nucléaire, le point le plus angoissant pour tous est l’enfouissement des déchets radioactifs. Ceux-ci sont variés, mais ceux du cœur des réacteurs sont appelés "à vie longue" et "hautement" ou "moyennement" radioactifs. Vie longue c’est des milliers, millions d’années à être très radioactifs. C’est à dire à empêcher l’approche de tout être vivant et notamment des êtres humains, sous peine de dégradation rapide ou lente. Il y a quelques dizaines d’année, en 1991, des élus nationaux (certainement très au fait de la chose) se sont prononcés pour l’enfouissement des déchets HAVL et MAVL (hautement, moyennement radioactifs et à vie longue). Puis, en 2006, ils ont confirmé (leurs successeurs ou les mêmes plus usagés). Les déchets radioactifs, d’un danger jamais égalé, seront enfouis, sous terre, dans de l’argile dure, à 400 mètres sous terre, à Bure, petite commune dans le quart Est de la France. Les services sérieux de l’Etat s’y sont attelés. Ils s’appellent ANDRA (environ, Agence nationale des déchets radioactifs) et IRSN (Institut de radioprotection et de sureté nucléaire). Au passage, notons que "sûreté nucléaire" est certainement ce que l’on appelle en français un oxymore.
Le mensonge du nucléaire en production se retrouve dans le nucléaire « sous le tapis ». Bien sûr que 400 mètre ce n’est pas « sous le tapis ». mais ici c’est pas des miettes. Ce sont les cœurs des réacteurs français, le pays le plus riche en danger nucléaire de la planète. Il faut bien en faire quelque chose, et communiquer.
C’est clair que ces gens sérieux , bien installés ne reculent devant rien surtout pas devant leurs mensonges adressés aux consommateurs, qui n’ont pas voie à la parole sur le sujet de l’énergie, où « tout va bien ».
Qu’en est il du stockage allemand de la Asse ? Celui qui, gorgé de déchets un peu moins radioactifs, est imprégné d’écoulement d’eaux souterraines qui rongent les emballages de ces colis sûrs et ce depuis quelques dizaines d’années. Le scandale a bien aidé les allemands à sortir de ce m....... (le nucléaire) Mais scandale ou pas, ils ne peuvent rien faire sur ce stockage véreux, pourtant présenté il y a vingt ou trente ans comme le trop top de la « sureté ».
Il en est de même pour la plupart des entreposages en France : ça fuit ! Et il est trop dangereux d’intervenir.
Alors, allons plus loin et plus profond en sifflant.
Mettons le pire à 400 mètres sous terre. C’est beaucoup 400 mètres ? Sans entraînement je les fais en 5 minutes. Les molécules radioactives les feront en combien de temps ? Par quoi seront elles diffusées ? Dans combien de centaines d’années ; … ou de dizaines d’années, si on s’est un peu trompé ? Tout va bien ; l’Agence et l’Institut, la société de « sûreté » sont là.
Clairement, ces gens n’ont pas le droit de pratiquer ce poker malade. Nous avons à les en empêcher par nos positions citoyennes.

En solidarité avec les habitants des départements de la Meuse et de la Moselle qui ne veulent pas être les « élus » du système nucléaire français , rassemblons nous devant la gare de Tournemire (sud-Aveyron), le jeudi 23 mai à 18 heures et allons vers l’entrée du « tunnel de Tournemire », utilisé par le très sérieux Institut IRSN pour expérimenter en toute « sureté »la descente aux enfers nucléaires prévue à Bure.

Pourquoi ce 23 mai ? Car ce jour là, à Bure dans la Meuse est organisée une réunion publique pour tailler la bavette autour de cet enfouissement prévu pour 2015 et ce dans le cadre du débat public sur cette solution de génie.