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la monnaie est à nous

restaurer le pouvoir citoyen sur la création monétaire

vendredi 5 septembre 2014

l’initiative suisse Monnaie pleine propose à la votation une modification de la constitution de la Confédération helvétique pour que la monnaie scripturale soit créée exclusivement par la Banque Nationale comme c’est déjà le cas pour la monnaie fiduciaire.

En 2004, une commission d’experts avait modifié cette constitution pour écarter cette possibilité et renforcer le pouvoir des banques privées suisses. De par sa démocratie directe héritée de sa fondation en 1307 pour résister à la domination des monarchies voisines, la Suisse est le seul pays européen où les citoyens peuvent proposer cette limitation forte du pouvoir financier au profit de l’intérêt citoyen.

En 1307, la destruction de l’ordre du Temple par le roi de France détruit l’organisation en réseaux du temps des cathédrales et l’absolutisme royal se met en place, la centralisation du pouvoir sera reprise après 1789 par les Républiques et une telle initiative populaire reste interdite en France.

fileane.com milite pour l’abandon de nos systèmes de pouvoir afin de remettre en place l’organisation en réseaux de vie comme ce fut le cas dans les civilisations les plus florissantes. A partir de l’initiative suisse pour restaurer le pouvoir citoyen sur l’ensemble de la création de monnaie, la monnaie pleine Vollgeld, nous montrons le conflit ancien entre la culture humaniste qui affirme que le travail précède le capital et la culture libérale qui repose sur la liberté des marchés et du marché monétaire et l’utilisation de l’argent dette qui assure la fortune des banquiers à travers les crédits accordés. Ce conflit entre deux cultures antinomiques a été la cause des assassinats de Présidents, de guerres mondiales organisées par les dirigeants de l’oligarchie financière anglo-saxonne.

Restaurer la monnaie pleine sans coût pour les finances publiques est la méthode pour obtenir une période de prospérité phénoménale, c’est Lionel de Rothschild en 1863 qui l’affirme dans le Times de Londres lorsqu’il s’oppose à Lincoln qui utilise cette méthode pour financer l’armée nordiste durant la guerre de Sécession. Avoir une banque nationale publique qui ne dépend pas des banquiers privés mais assure à moindre coût le financement des politiques décidés par les gouvernements est la méthode recommandée par Jefferson, utilisée par Napoléon Bonaparte, par Abraham Lincoln et le ministre Schacht du gouvernement d’Hitler après 1933. C’est aussi la méthode des civilisations florissantes de l’antiquité, Égypte, Grèce et des peuples premiers qui vivent sans monnaie grâce à l’utilisation de la propriété commune et des biens communs.

Cette méthode fait partie d’une logique économique qu’il s’agit de remettre en place : la monnaie instrument de paiement du travail réalisé représente les deux fonctions de la monnaie : instrument de mesure et paiement, facilitation des échanges. La fonction de thésaurisation qui pose tant problème, n’est pas assurée par la monnaie pleine et c’est pourquoi les crédits accordés par les banques sont alors limités à leurs dépôts (100% couverts par les dépôts).

La préparation de l’avenir, la protection contre les risques et leurs besoins de financement importants représentent un travail rémunéré et la production de ces richesses constituent les biens communs gérés par la propriété commune qui est la meilleure pour répartir équitablement les richesses produites par le travail. L’utilisation des biens communs est assurée non pas par une monnaie mais par des droits de propriété acquis au cours du travail. Ces droits se gèrent à travers la capitalisation des droits sociaux, question discutée en 1850 au Parlement français. La gestion de ce mécanisme économique se déroule dans le cadre du régime politique le plus à même de garantir un haut niveau de transparence et de confiance : la démocratie locale participative ou, autre dénomination, nos réseaux de vie. L’activité se répartit sur les 3 niveaux complémentaires : le travail indispensable à la vie et à la survie, la réalisation d’oeuvres qui élèvent le niveau de vie et se transmettent aux générations futures, l’action politique qui repose sur l’utilisation du principe de subsidiarité pour obtenir les solutions optimales et l’alliance des contraires pour que les parties prenantes adaptent la solution optimale aux particularités locales. Cette manière d’organiser en réseaux une société a été mise en place en Europe à partir de l’an 500 et jusqu’en 1307.

Biens communs, propriété commune, capitalisation des droits sociaux ont été interdits afin de permettre le développement du capitalisme libéral. Il s’agit de briser ces interdictions et donc d’abandonner le système financier libéral pour remettre en fonction ces institutions qui ont permis à des peuples d’élever le niveau de vie et de vivre plusieurs siècles sinon plusieurs millénaires en paix. Aujourd’hui nous visitons les vestiges et témoins de ces périodes florissantes, dont les cathédrales, à nous de comprendre que la monnaie est à nous car elle accompagne et suit notre travail. Le travail précède le capital.

Ce texte est un résumé de l’article " La monnaie est à nous " mis en ligne le 27 août 2014 sur fileane.com pour soutenir l’initiative suisse Monnaie pleine Vollgeld. Ce texte comprend une documentation complète et à jour avec de nombreux liens vers d’autres sites web, c’est une synthèse qui permet de fédérer les diverses initiatives et volontés d’en finir avec ce système financier et les inégalités, chômage, pauvreté, violences qui en découlent.
http://www.fileane.com/docpartie5/global_creationmonetaire_paiement.htm

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