LES FAUCHEURS VOLONTAIRES
Désobéissance civile
Pourquoi ?
Quand le gouvernement encourage les intérêts privés ou les laisse s’imposer au dépens de tous et de la terre,
Quand la loi privilégie l’intérêt particulier au détriment de l’intérêt général, criminalisant ceux qui en nombre restreint ont osé l’enfreindre,
Que reste-t-il aux citoyens responsables pour que le droit redevienne la référence de régulation entre les personnes et les biens, pour que l’Etat retrouve son indépendance et soit cette instance de défense et de préservation du bien commun ?
Il ne reste plus en conscience aux citoyens que d’affronter cet état de non-droit pour rétablir la justice au risque des amendes et des peines de prison possibles. Plus la conviction sera forte, plus le nombre des volontaires sera important, plus nous changerons le rapport de force. Agir à visage découvert et en plein jour, c’est cela notre force et notre expression démocratique pour que ce danger soit pris en compte avant qu’il ne soit trop tard.
Dans l’état de nécessité actuelle où nous nous trouvons, nous n’avons plus rien à notre disposition pour que la démocratie reste une réalité. C’est l’impuissance de l’État et l’usage inversé de la loi qui nous font entrer en résistance pour refuser la fatalité.
La désobéissance civile est une action citoyenne et réfléchie. Elle peut compter sur un soutien important de la collectivité puisque 70% des Français de tous bords politiques sont opposés aux OGM dans leur alimentation.
Dès maintenant, nous pouvons penser à une journée de fauchage volontaire sur toute l’étendue du territoire français.
Objet :
Les faucheurs volontaires ne s’attaquent pas à la recherche fondamentale sur les OGM. A leurs yeux, celle-ci doit suivre des protocoles rigoureux dans ses expériences en milieu confiné. Elle doit répondre sans préjudice aux véritables besoins de la société et ne pas faire le jeu du marché. Les chercheurs devraient être informés de l’origine des financements de leurs recherches et de l’usage qui en sera fait.
Ce que les faucheurs volontaires dénoncent, ce sont les expérimentations et les cultures en plein champ qui permettent la contamination irréversible des autres espèces végétales. Elles portent atteinte au patrimoine de l’humanité.
Ce qu’ils dénoncent, c’irréversible des autres espèces végétales. Elles portent atteinte au patrimoine de l’humanité.
Ce qu’ils dénoncent, c’est la prise de brevet sur le vivant qui mettra les paysans du Nord comme du Sud sous la domination des entreprises biotechnologiques, ce qui au lieu de réduire la faim dans le monde risque de l’augmenter.
Enfin, ils dénoncent aussi l’abandon du consommateur à une politique de distribution alimentaire oublieuse du principe de précaution sans se soucier des conséquences sanitaires.
Les faucheurs volontaires veulent développer et développer cette résistance engagée par la Confédération Paysanne et dont José Bové a été et reste la figure emblématique tandis que les collectifs anti-OGM prennent le relais. Cette lutte est l’affaire de tous. Nous sommes tous en danger. C’est une bonne manière de résister à l’emprise grandissante de l’O.M.C. qui ne connaît ni principe de précaution, ni aucune contrainte éthique ou sociale.
Dire non aux OGM de plein champ, c’est lutter contre la force du marché. C’est dire non à la fatalité, à la soumission.
Comment ?
Les collectifs locaux de faucheurs volontaires d’OGM vont s’organiser par région et par département là où il n’en existe pas encore. Le meilleur serait qu’ils se présentent publiquement pour affirmer le caractère citoyen de cette résistance légitime et attirer d’autres volontaires et d’autres soutiens.
les actions seront coordonnées localement par les collectifs de faucheurs volontaires avec le soutien de la Confédération Paysanne et de l’Arche de Lanza del Vasto (coordination de l’action non-violente). Tous les groupements, associations, syndicats qui voudront bien s’associer à la lutte seront les bienvenus.
Les personnes qui ne veulent ou ne peuvent participer à l’action pourront entrer dans le réseau de solidarité financière pour aider à payer les frais de procès et les dommages et intérêts réclamés par les société biotechnologiques.
Les actions personnelles de fauchage sont déconseillées. Elles donnent plus de facilité à la répression. Mieux vaut une action publique concertée à visage découvert. De même, les faucheurs volontaires n’encouragent pas les actions d’arrachage nocturne.
Dans les actions, il est inutile d’apporter faux, faucilles, sécateurs et autres couteaux. Il est demandé de respecter les engagements pris par les collectifs ainsi que les consignes qui seront données. Avoir sur soi sa carte d’identité est recommandé pour répondre de sa personne en cas de garde à vue.
L’action non-violente reçoit un bon accueil de l’opinion publique car elle respecte les personnes.
Si elle s’attaque au bien d’autrui, ce n’est que parce que son usage est devenu un danger public du même ordre que l’amiante, le sang contaminé ou les farines animales. Si nous gardons le caractère festif et responsable de ces actions, nous ne perdons pas le crédit du public.
Des personnalités politiques, des artistes ont déjà participé à des arrachages. Toutes les personnalités sont les bienvenues pour soutenir ce mouvement populaire ouvert à tous.
Un site Internet diffusera informations et actions engagées.
Responsabilité pénale et civiles.
Sur ce futur site Internet, vous trouverez les références du code pénal, articles 322-1, 322-2, 322-3 relatifs à la destruction du bien d’autrui, article 121-7 relatif à la complicité. Nous vous communiquerons les références de ce site dès sa mise en place.
Peines de prison : jusqu’à présent, seul José Bové a été incarcéré. La plupart des autres inculpés ont reçu des peines avec sursis. Là où la peine de prison était ferme, le juge d’application des peines a permis que celles-ci puissent être exécutées en dehors de la prison (comme José Bové depuis sa libération le 2 août 2003 et jusqu’à décembre 2003). Si vous êtes condamné avec sursis, examinez s’il est valable de risquer la prison une autre fois.
Amendes : la peine maximum de 45 000 € n’a jamais été appliquées. Celle-ci varie, dans la pratique, de l’amende symbolique à des sommes plus ou moins importantes qui ont toujours été payées par le réseau de solidarité. Parfois les amendes n’ont jamais été payées, les sociétés ont préféré ne pas porter plainte ou n’ont pas donné suite par crainte de la publicité engendrée.
Dommages et intérêts : les sociétés biotechnologiques, voire les paysans qui ont été rémunérés par celles-ci demandent des dommages et intérêts. Comme cela s’est avéré lors des procès de Valence et de Grenoble, les demandes élevées de dommages et intérêts ont terni l’image de ces sociétés. Elles sont apparues comme des sociétés voulant pousser les gens à la faillite et à la ruine. Parfois, les amendes sont restées impayées : sans suite pour l’instant.
Garde à vue : elle est toujours possible jusqu’à 48h. les personnes gardées à vue peuvent demander un avocat à la 1ère, à la 20ème et à la 36ème heure :
-Soit un avocat de leur choix
-Soit un avocat de permanence
-Soit un avocat de la Confédération Paysanne :
François Roux 06 09 81 36 74
Marie Christine Etelin 06 08 16 50 73
qui en cas d’empêchement délègueraient à l’un de leur confrère sur place pour suivre l’évolution de la garde à vue.
Attention : les professeurs, enseignants, éducateurs doivent avoir un casier judiciaire vierge pour pouvoir s’occuper d’enfants. Ceux qui sont employés dans la Fonction Publique doivent s’informer des risques encourus en cas de condamnation pénale.
D’autres actions sont possibles
La désobéissance civile est le fer de lance de la campagne contre les OGM. Les citoyens peuvent recourir à d’autres actions, développer l’information et profiter des recours démocratiques encore possibles.
"Protocole de Carthagène". Celui-ci permet à l’Etat de prendre des mesures pour faire appliquer le principe de précaution. Il s’applique particulièrement au transport, commerce, utilisation, manipulation de plantes modifiées. Il ne s’applique pas aux produits transformés. Il ne permet pas d’interdire la culture d’OGM en France.
La consultation communale : la population d’une commune peut être consultée par référendum sur un sujet touchant l’intérêt local. Il peut porter sur tout objet, donc sur la culture d’OGM sur le territoire de la commune. Le maire n’est pas lié par le résultat. Il peut prendre un arrêté pour interdire la culture d’OGM sur sa le territoire communal. Si le Préfet n’est pas d’accord, il peut le déférer devant le Tribunal Administratif.
Arrêtés municipaux : les conseils municipaux peuvent prendre un arrêté pour demander une alimentation sans OGM dans les cantines dépendant de leur responsabilité. Des municipalités ont des contrats avec des sociétés qui fournissent des repas. Ce peut être une clause du contrat. Si le contrat est déjà réalisé, il est possible de réaliser un avenant à celui-ci.
Initiatives : Faites part de vos initiatives aux autres collectifs.
Moratoire anti-OGM : Certains attachés parlementaires font état de discussions à ce sujet lors de la rentrée parlementaire en Octobre. Dans ce ca spensez à organiser des informations aux élus locaux.
Les faucheurs volontaires disent
NON à l’impératif OGM dans les cultures et l’alimentation,
NON aux abus de l’O.M.C.
Ce que dit la loi à l’état brut :
Code pénal. Destruction du bien d’autrui.
Article 322-1. "La destruction, la dégradation ou la détérioration d’un bien appartenant à autrui est punie de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende sauf s’il n’en est résulté qu’un dommage léger".
Article 322-2. "L’infraction définie au premier alinéa de l’article 322-1 est punie de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende … lorsque le bien détruit ou dégradé ou détérioré est
1. destiné à l’utilité ou la décoration publique et appartient à une personne publique ou chargée d’une mission de service public
4. un objet présenté à caractère historique, culturel ou scientifique, organisé par une personne publique chargée d’un service public ou reconnu d’utilité publique. "
Article 322-3. "L’infraction définie au premier alinéa de l’article 322-1 est punie de 5 ans d’emprisonnement lorsqu’elle est
1. commise par plusieurs personnes agissant en qualité d’auteur ou de complice
2. commise au préjudice d’un magistrat, d’un juré, d’un avocat, d’un officier public ou ministériel, d’un militaire de la gendarmerie, d’un fonctionnaire de la police nationale, des douanes, de l’administration pénitentiaire ou de toute autre personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public en vue d’influencer son comportement dans l’exercice de ses fonctions ou de sa mission. "
Complicité : article 121-7.
"Est complice d’un crime ou d’un délit la personne qui sciemment par aide ou assistance a facilité la préparation ou la consommation. Est également complice la personne qui par promesse, menace, ordre, abus d’autorité ou de pouvoir aura provoqué à une infraction ou donné des instructions pour la commettre."
Messages
1. Faucheurs volontaires, 23 juillet 2015, 19:13, par Antoine
Merci pour ce précieux document que je cherchais depuis un moment ! Je vous soutiens à cent pour cent.
Antoine de carabine co2